Agriculture : Le niveau des barrages préoccupe Lahlimi

Agriculture : Le niveau des barrages préoccupe Lahlimi

 

 

Durant la présentation du budget exploratoire 2018, Ahmed Lahlimi, haut-Commissaire au Plan, s’est appesanti sur l’évolution de la croissance agricole et sur les risques qui pèsent sur le secteur.

Lahlimi a ainsi fait part de sa préoccupation vis-à-vis de la «baisse structurelle» du niveau de remplissage des barrages. Celui-ci est de 35% en décembre 2017. Il était encore de 71,2% en 2013, soit une baisse de 36 points en 4 ans.

«Cette baisse structurelle représente une menace sur l’avenir des cultures irriguées, notamment celle des légumineuses, et des produits d’élevage, comme les produits laitiers», avertit le haut-Commissaire au Plan.

«Il faut viabiliser les équipements réalisés dans ce domaine, aussi bien au niveau des infrastructures lourdes que celui des équipements d’irrigation, et aussi trouver des solutions non conventionnelles pour la mobilisation de nouvelles sources hydriques», préconise Lahlimi.

 

Baisse du taux d’activité en milieu rural

 

L’autre tendance structurelle qui impacte le secteur agricole et qui inquiète le HCP porte sur la baisse du taux d’activité en milieu rural. Ce dernier est passé de 63,1% en 1999 à 52,3% en 2017. L’emploi traditionnellement familial baisse, tandis que l’emploi salarié progresse ce qui «risque à terme de pénaliser les capacités de modernisation des exploitations et la diversification des activités de production et des services dans le milieu rural», explique Lahlimi.

«Cette tendance appelle une accélération de la modernisation des techniques et des modes de production agricole, en vue de réduire les besoins potentiels futurs en main d’œuvre agricole», souligne-t-il.

Par ailleurs, le HCP recommande d’améliorer «les structures sociales d’accueil d’un salariat agricole moderne» par le relèvement des niveaux des salaires et les conditions de vie en termes d’habitat et de services sociaux et culturels en milieu rural.

 

L’agriculture : premier contributeur à l’amélioration du niveau de vie des Marocains

 

Le Haut Commissaire au Plan n’a pas manqué de rappeler par ailleurs la place toujours aussi décisive qu’occupe le secteur agricole dans l’économie nationale. Malgré les fluctuations causées par l’alternance d’années de sécheresse avec des années de bonne pluviométrie, alternance à laquelle s’est habituée l’économie marocaine dixit Lahlimi, le taux de croissance moyen de l’agriculture s’est «nettement amélioré au cours des 10 dernières années». Ce taux est passé de 3% entre 2000 et 2007 à 7,3% entre 2008 et 2017.

Surtout, l’agriculture est, parmi tous les secteurs, «premier contributeur à la croissance de l’économie nationale et à l’amélioration et du niveau de vie de la population». Cela alors même que le volume d’investissement dont bénéficie le secteur primaire ne représente que 10% de la valeur ajoutée qu’il crée. Lahlimi estime à ce titre que le «relèvement du niveau d’investissement est requis par la nécessaire sécurité alimentaire du pays et le développement de son potentiel d’industrie agroalimentaire pour diversifier le tissu productif national et accroitre sa compétitivité».

 

 

A.E

 

 

 

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