Les organisateurs du Salon international du bâtiment tablent pas moins de 180.000 visiteurs nationaux et internationaux qui seront accueillis sur plus de 20.000 m² de surface d’exposition.
660 exposants émanant de 45 pays opérant dans les différents secteurs du BTP sont présents à cette édition.
Rendez-vous incontournable des professionnels du bâtiment, le SIB tient sa 16ème édition du 23 au 27 novembre à l’OFEC. Cet événement biannuel se veut un espace d’échange, d’exposition et aussi de débats sur les principales problématiques qui concernent le secteur. Les organisateurs du Salon international du bâtiment tablent sur plus de 180.000 visiteurs nationaux et internationaux qui seront accueillis sur plus de 20.000 m² de surface d’exposition. 660 exposants émanant de plus de 45 pays opérant dans les différents secteurs du BTP ont répondu présents à cette édition. Il faut noter la présence de 820 marques et 11 secteurs d’activité.
C’est dans la continuité de la COP22 que les organisateurs, notamment le département de tutelle, ont choisi la thématique de la construction durable pour cette édition. Placé sous le thème : «Vers un cadre bâti durable et harmonieux», le SIB se veut une occasion pour converger la réflexion stratégique sur la relation harmonieuse du bâtiment avec son environnement immédiat. Cela consiste à faire connaître les différentes façons de créer un environnement bâti qui soit durable et qui profite à tous. «Nous nous situons dans le prolongement de la COP22, notamment en ce qui concerne la durabilité et l’efficacité énergétique, ainsi que dans le renouvellement de nos approches dans l’acte de construire. Il y a tout un arsenal juridique et des textes en préparation pour soutenir et développer la construction durable. Notre pays est devenu une référence en la matière et nous voulons donner une nouvelle impulsion à cette approche. Le SIB est une occasion propice pour mettre en valeur nos réalisations et aussi mettre en exergue les perspectives d’avenir», souligne Nabil Benabdallah, ministre de l’Habitat et de la Politique de la ville.
Evoquant le Code de la construction, Benabdallah a affirmé que «ce texte qui n'a pas eu de réaction négative, est le produit d'une intelligence collective pour arriver à un consensus. Il fera partie des premiers projets de loi à être mis sur la table du Conseil de gouvernement».
De son côté, le président du Directoire d’Al Omrane, Badr Kanouni, a indiqué que ce Salon qui est un lieu de rencontres et d’échange entre des acteurs nationaux et internationaux, consolide davantage la prise de conscience collective et globale autour de l’efficacité énergétique et le développement durable, appelant ainsi tous les acteurs (entreprises, Etat, secteur privé et citoyens…) à œuvrer de concert pour la préservation de l’environnement.
«Cette manifestation s’assigne pour objectif de créer une plateforme professionnelle pour les acteurs du secteur de la construction, informer les professionnels et le public sur les nouveautés du bâtiment, consolider la synergie entre les différents intervenants dans le secteur et renforcer le partenariat national et international», affirme Kanouni. Le Groupe Al Omrane a inscrit la question de la durabilité parmi ses priorités. «Nous avons élaboré une charte interne en vue d’intégrer un certain nombre de normes et de points respectant le développement durable dans le cahier des charges», explique Kanouni, notant qu’avec le concours de l’Union européenne et de l’Agence de développement des énergies renouvelables et l’efficacité énergétique (ADEREE), cinq projets démonstratifs ont été retenus au niveau du Maroc. Quatre d'entre eux sont dirigés par le groupe Al Omrane, ce qui reflète son implication réelle et concrète, sans oublier le lancement du programme de gestion environnemental et social (PGES).
Il est à souligner que le SIB se distingue par une offre exhaustive et unique. Il satisfait les besoins de tous les professionnels du secteur : entrepreneurs généraux, artisans, installateurs spécialisés, fabricants, distributeurs et négociants, architectes et prescripteurs, maîtres d’ouvrage et gestionnaires, tous œuvrant pour la construction, le confort thermique et l’aménagement intérieur.
C. Jaidani
Pratique : Règles parasismiques
Le Maroc s’est doté d’un ensemble de règles et de lois régissant la construction parasismique. Ces textes sont actualisés pour répondre aux meilleures normes en la matière. Le règlement de construction parasismique appelé «RPS 2000 version 2011» est une version renforcée et réactualisée du Code entré en vigueur en 2002. Cette loi qui fixe les règles de calcul et de dimensionnement des structures pour renforcer la résistance des ouvrages aux secousses sismiques, édicte les dispositions techniques de génie civil et de conception architecturale permettant aux bâtiments de résister aux secousses sismiques. Elle se fixe pour objectifs d’assurer la sécurité des personnes pendant un tremblement de terre, ainsi que la protection des biens matériels. Avec désormais l’affinage du zonage sismique, la classification plus poussée des bâtiments selon leur importance et leurs fonctions et l’introduction de logiciels d’analyse, de calcul et de conception des structures, le RPS est avant tout un outil vital qu’il faut maîtriser et savoir utiliser. Ce code introduit, en effet, un nouveau paramètre, la vitesse sismique du sol, permettant la mise en place d’une carte de zonage supplémentaire divisant elle aussi le Maroc en cinq zones.
Selon les études géologiques et parasismiques, le découpage géographique est dicté par le risque de secousses telluriques. Les régions d’Al Hoceima et d’Agadir sont classées en pole position. Ces deux zones ont connu par le passé deux catastrophes dévastatrices : Agadir en 1960 et Al Hoceima en 2004. Depuis, les autorités de ces deux villes sont très regardantes en matière de respect des normes parasismiques qui sont devenues obligatoires sur tout le territoire national.
Beaucoup d’acteurs interviennent dans les opérations de construction, dont la responsabilité est engagée en premier.