Les artistes peintres qui présentent leurs œuvres à la galerie Living 4 art laissent le visiteur repartir les yeux et l’esprit bien remplis.
Indubitablement, l’expo doit son nom à un certain concept : «l’art est le ‘reflet’ de nos inspirations quotidiennes», lit-on dans le catalogue de l’exposition. Aussi bien que les motifs peuvent être ordinaires, le style également, car peu importe : il s’agit d’une activité – plus ou moins - thérapeutique, permettant de s’évader (le pinceau à la main ?!).
«Reflet» se veut une exposition dont le cœur est une expérience immersive, autour d'œuvres remarquables et inédites – mais de registres différents. Nous étions emballés par les faits heureux ou traumatiques que les artistes se sont évertué(e)s à enfermer dans la durée sur divers supports dont ils/elles usent pour les représenter.
Nous nous sommes attardés devant des toiles où le positif se mue en négatif (et vice versa) ; où les teintes sont voilées, les ciels délavés et la lune dispute au soleil sa place au firmament. Dans certaines œuvres, l’humain s’est absenté : reste un globe opalescent, dardant mollement ses rayons sur un paysage, dont on ne saurait déterminer la nature terrestre ou marine…
La galerie casablancaise, Living 4 art, réussit comme peu d’autres à proposer des artistes pas ou peu connus. Et par conséquent, le casting est de qualité plutôt que de prestige. On y retrouve : Entissar Gharbi, Salma Zaghba, Imane Saidi, Imane Mansir, Abdennasser Benabbou, Zineb Idrissi, Mohamed Ashwaq, Bilal Bartali, Samia Benjelloun-Zahr, Zakia Quassim, Hind Kadi Hamam, Imane Benchekroun, Ulrich Zouanda, Oussama Benabbou, Rim Addakou, Fatima Zahra Amrani Mansouri, Moroccan Hand’Silk, Loubna Aït Diwane, Asmaa Benchekroun et Sara Erraissi.
Quoique «Reflet» donne également à voir des sculptures, tout commence et tout finit par la peinture ! Il faut s’en approcher pour en avoir la conscience claire car, d’un peu trop loin, on ne pourrait dépister ce que les artistes tentent de refléter. D’un peu plus près mais pas trop quand même, au risque sinon, telle Alice, d’y tomber ou, telle la blanche Ophélie, de s'y noyer.
Par R.K.H