Par la rédaction
Contrairement à ce que le titre annonce, il n’y a dans ce roman ni confessions ni déclarations préliminaires. L’auteur a choisi de rester bien à la surface des choses. On aurait tort de voir là une autobiographie masquée. Le romancier laisse au narrateur toute la largesse de faire tourner les personnages de ce récit riche en péripéties.
La focalisation atteint du reste un degré extrême de l’omniscience. Si l’écriture y tient une place de choix, le narrateur n’en a cure. Il s’attache à relater les pans de vie des personnages sans ménagement. Il nous décrit leurs malheurs, leurs joies et leurs rêves. Il nous livre, tout au long de ces quatre cents pages, une lecture de l’histoire passionnante de Tassa, une ville qu’on découvre autrement avec des personnages clés, malgré quelques moments douloureux.
Le lecteur suivra ces cheminements de l’enfance à l’adolescence et au-delà. Il découvrira d’autres aspects de la vie de cette époque. Une panoplie de voix; de jeunes qui s’intéressent à d’autres lieux et d’autres mondes, rêvent de frétillements d’ailes.
L’onomastique n’a rien d’étrange. Ce sont le plus souvent des surnoms gagnés à l’école à cause de certaines déformations de prononciation choppées dans les classes de français. Ce qui donne aux personnages un caractère plutôt amical et bon enfant.
Nous vous recommandons ce roman passionné, vif et rythmé dont la lecture est agréable, même s’il détaille quelques tranches de vie au maximum, ni idéalisées ni dégradées cependant. Le canevas étant emprunté au quotidien tel que les personnages le vivent. Roman tout simplement celui d’une promesse de vie qui a essayé d’éviter de trop embarrasser.
* Noureddine Bousfiha. De l’autre côté de soi. Éditions Orion. 400 pages.