Prévu du 28 septembre au 2 octobre, Moga Festival propose essentiellement de la musique électronique mitonnée avec une bonne dose de sample.
Une programmation exemplaire : Acid Arab, DJ Tennis, Polo & Pan, Lee Burridge, Jimi Jules, Petre Inspirescu, Sebastien Léger et bien d’autres «tritureurs» de son.
Par R. K. H.
Port teinté d’un certain bleu. Murs éblouissants de chaux blanche, ocre et bleue de la pittoresque médina. Essaouira (naguère Amogdul, ensuite Mogadoura, puis Mogadour avant d’être Mogador), est une citadelle construite sur une presqu’île ballotée par un furieux vent venu de l’océan. Tel un bateau ivre. Essaouira passe la plus claire partie de son temps à se faire belle. Elle est déjà connue pour ses festivals : Gnaoua et musiques du monde, Printemps des Alizés, des Andalousie Atlantique... Elle sait également surfer sur la vague électro.
Depuis sa mise sur orbite en 2016, Moga (en référence à l’ancien nom de la ville) célèbre cette petite ville si attachante dont le charme et l’histoire n’ont cessé de fasciner les voyageurs et les artistes du monde entier.
Cet événement aussi considérable qu’il soit, se veut par ailleurs le trait d’union entre «cultures bohèmes» et «touche moderne» frappée au coin du «style de vie décontracté de l’Atlantique». Un véritable orgue dans les bras duquel on se jette avec ferveur.
Soit. «Musiques électroniques, nomadisme, créativité et découvertes, tels sont les crédos de Moga Festival (…) Sa singularité du festival tient dans son expérience unique connectant des festivaliers du monde entier de cultures et origines différentes autour de la danse, la musique, l’art et le bien-être mais aussi des valeurs de partage, d’ouverture, d'échange, d’interculturalité», soulignent les organisateurs.
Recueillement et extase
Il y aura des moments en accès libre, d’autres payants. On pourra musarder à travers les rues, les venelles et les souks de la ville bleue et blanche; flâner dans la pittoresque médina; se laisser happer par les couleurs des nombreuses galeries d’art; profiter des «OFF», proposés par Moga les deux premiers jours dans différents établissements souiris (au sein de la Médina et au bord de la plage) : workshops, activités sportives, talks, food…
Ainsi, pour les trois derniers jours, direction le Sofitel où se dressent pas moins de 5 scènes pour se laisser bercer aux sons des labels marocains, portugais, voire internationaux. Ces soirées payantes officielles «mélangent avant-garde de la scène internationale et locale dans un style allant de la disco à la house music, mixant sonorités orientales et exotiques au tempo deep et hypnotique de la musique club», avance la même source.
On y croisera ce qui se fait de mieux en matière d’une house, electro et disco pointu (les Français, Polo & Pan); électro acérée (le collectif parisien Acid Arab); disco, house et boogie cuts dansant (la Melbourne girl CC:DISCO); deep Reggaeton (DJ Python); house roumaine (Petre Inspirescu); musique électronique japonaise (Soichi Terada); electro nonchalante (Mr. ID); musique électronique imprégnée des sons tribaux traditionnels du désert (Guedra Guedra)… une infinité de plaisirs décoiffants. A Essaouira, on ne déroge jamais à la règle d’or de proposer affablement des spectacles fabuleux.
Pour clore, les organisateurs rappellent que «pendant les deux ans d’absence forcée (2020 et 2021), Moga s’est exporté avec une nouvelle édition au Portugal (au sud de Lisbonne sur la Costa da Caparica). Du 1er au 5 juin 2022, la deuxième édition portugaise a connu un immense succès. Des festivaliers de 30 nationalités sont venus assister aux sets de près de 50 djs, et ce dans les meilleurs beach clubs de ce spot de surf et digital nomads connu mondialement. Sur scène comme dans la foule, tout le monde avait repris ses marques : faire la fête et profiter de ces instants uniques dans un cadre magique, les pieds dans le sable face à l'océan Atlantique».