La Bibliothèque nationale du Royaume du Maroc (BNRM) a abrité, mardi 17 mai, une cérémonie en hommage au romancier jordanien Mustafa Alqorna et son roman «Fawda Fi Hadikat al Chaytan (Chaos dans le jardin du diable)», qui met l’accent sur les conditions inhumaines qu’endurent les séquestrés dans les camps de Tindouf, dans le territoire algérien.
S’exprimant à cette occasion, le directeur de la BNRM, Mohamed El Ferrane, a indiqué qu’à travers ce récit, l’écrivain a réussi à mettre en relief le drame vécu dans les camps de la honte, situés au sud de l’Algérie, par les femmes, les personnes âgées et les enfants, privés de leurs droits naturels à une vie décente et à un avenir prospère.
Pour sa part, le coordonnateur de la Coalition pour l’autonomie au Sahara (AUSACO), Mohammed Ahmed Gain, a indiqué que cette rencontre, qui s’inscrit dans le cadre des activités organisées par la Coalition pour sensibiliser à la question du Sahara marocain, constitue une occasion de rendre hommage à l’écrivain Mustafa Alqorna ainsi qu’à son roman. «Il s’agit notamment de rapprocher le grand public des dimensions humaines du dossier du Sahara et des souffrances des personnes détenues, prises en otage et soumises à des pratiques inhumaines depuis plus de quatre décennies», a-t-il ajouté.
L’ouvrage fait la comparaison entre deux mondes contradictoires, à savoir les provinces du Sud du Royaume qui connaissent un grand élan de développement, et les camps de Tindouf où la population est soumise à une dure répression.
Né en 1965, Mustafa Alqorna, ancien président de l’Union des écrivains jordaniens, a enrichi la bibliothèque arabe de ses romans et ouvrages traduits dans plusieurs langues. Son roman «Fawda Fi Hadikat al Chaytan», paru aux éditions Roman arabe pour l’édition et la distribution, tend à nous sensibiliser à la question du Sahara en exposant la réalité de la situation qui règne dans les camps de Tindouf.