Très éprouvé, le secteur de la culture - théâtres, cinémas, concerts... - attend toujours le lever de rideau. Déjà particulièrement sinistré par la crise sanitaire, aucun allègement des restrictions ne l’a concerné.

Par R. K.H

Le Maroc a été l’un des rares pays à avoir ouvert ses musées, après une fermeture qui a duré de mi-mars à fin juin 2020. Depuis cette date, les musées sont toujours accessibles au public. Mais ce n’est pas le cas pour les cinémas, les théâtres et quelques autres lieux de culture. Ceux-là n’ont connu aucun assouplissement.

Pis encore, ils sont les «oubliés» des pouvoirs publics. «On ne sait quand est-ce qu’on pourra reprendre. Aucune perspective ! La reprise se fait attendre…», souligne une professionnelle. La France – pays à taux de contamination intermédiaire – rouvrira les cinémas et les théâtres le 19 mai, avec des jauges limitées. Même l’Italie, après 6 mois de fermeture rigoureuse, rouvre ces lieux.

Malgré l’apparition de la souche indienne du virus, plusieurs pays européens allègeront et lèveront les restrictions. «Pourquoi, s'interroge la même source, les cafés, les bains maures… où l'on peut être en contact avec les autres, et où les espaces sont exigus, sont-ils ouverts, et pas la ‘scène’ ? Elle va crever. Il faut la sauver » !

Ce virus a plongé le secteur dans des difficultés que beaucoup de ses acteurs, même aidés, ne pourront surmonter. Il les assèche. Il les appauvrit intellectuellement. «Nous sommes prêts à respecter un protocole sanitaire renforcé et une jauge encore plus réduite, pourvu qu’ils nous laissent entrouvrir nos portes», conclut-elle.