Un total de 38 millions de voyageurs a été transporté et 30 millions de tonnes de marchandises ont été acheminées en 2017, a annoncé, vendredi, le directeur général de l'Office national des chemins de fer (ONCF), Mohamed Rabie Khlie.

Intervenant lors du Conseil d’Administration de l’ONCF, Rabie Khlie a souligné que "l’Office a continué à jouer son rôle de transporteur de référence et d’acteur économique de choix comme en témoignent quelques indicateurs révélateurs : 38 millions de voyageurs transportés, 30 millions de tonnes de marchandises acheminées, 6,3 milliards de dirhams (MMDH) d’investissements réalisés et un gain substantiel pour la Collectivité estimé à 2,5 MMDH grâce à l’utilisation du rail", indique un communiqué de l’ONCF.

Présidée par le ministre de l’Equipement, du transport, de la logistique et de l’eau, Abdelkader Amara, cette réunion a été également une occasion pour Khlie de présenter les agrégats financiers et de gestion de l’ONCF. 

Il a ainsi précisé que le chiffre d’affaires a atteint 3,7 MMDH, alors que le résultat d’exploitation s’est établi à 237 millions de dirhams (MDH) avec une valeur ajoutée de 2,5 MMDH et une capacité d’autofinancement de 739 MDH, en amélioration de 10% par rapport à l’année précédente. 

S’agissant des grands projets d’investissement, le DG de l’ONCF a souligné que d’importantes étapes ont été franchies, notamment avec l’entrée en phase de pré-exploitation du projet de la nouvelle Ligne à Grande Vitesse et l’achèvement en cours de ceux relatifs à la modernisation et à l’augmentation de la capacité du réseau existant. 

Autrement dit, les travaux sur l’ensemble de ces projets touchent à leur fin pour une mise en service avant la fin de cette année, a-t-il poursuivi, notant que de tels projets sont de nature à opérer un changement radical avec l’ambition de se doter d’un réseau "intelligent". 

Augmentation du nombre de trains, renforcement des capacités des lignes, amélioration du service, cadencement des départs, réduction des temps de parcours sont, entre autres, les bénéfices qui seront bientôt ressentis par les clients, a relevé Rabie Khlie. 

Il a, en effet, mis un accent particulier sur l’effet réseau généré par ces projets qui permettra au Royaume de profiter des "gains en temps de parcours" grâce à des correspondances optimisées entre les trains à grande vitesse et les trains modernisés vers le Nord et le Sud du pays. 

Autres chantiers phares ayant marqué l’année 2017, poursuit Khlie, ont porté notamment sur le déploiement de la stratégie intégrée de transformation digitale de l’ONCF et le virage amorcé en matière de la RSE à l’issue de la réalisation de l’étude de matérialité qui a fait l’objet d’une large consultation publique auprès de l’ensemble des parties prenantes.

De son côté, Amara a rappelé, lors de cette réunion consacrée notamment à l'arrêté des comptes de l'année 2017, que le Maroc poursuit, avec détermination, la dynamique de développement de ses infrastructures de transport, et ce conformément à la politique des grands chantiers conduite sous l’impulsion du Roi Mohammed VI.

"C’est une nécessité face aux transformations profondes dictées par des attentes importantes en termes de croissance économique, de transition démographique et d’exigence écologique", a souligné le ministre, cité par le communiqué. 

Il a, en outre, précisé que le secteur ferroviaire s’inscrit amplement dans ce chantier d’envergure comme en attestent les grands projets structurants qui se traduiront bientôt par un saut qualitatif remarquable en matière de mobilité des biens et des personnes. 

A ce titre, Amara n’a pas manqué de souligner le projet de la Ligne à Grande Vitesse reliant Tanger à Casablanca qui vient de franchir une nouvelle étape décisive dans la préparation de sa mise en service, marquée par le nom hautement symbolique d’"AL BORAQ" que SM le Roi a eu la bienveillance de lui accorder, relève le communiqué.

En ce qui concerne le développement futur du mode ferroviaire, le ministre a noté avec satisfaction les avancements importants enregistrés en matière de préparation du prochain Contrat-Programme régissant les relations Etat-ONCF. 

Amara a également mis l’accent sur les efforts déployés par les différentes parties prenantes, en vue de le faire aboutir dans les plus brefs délais, arrêtant ainsi la feuille de route relative au prochain cycle de développement de ce secteur vital pour l’économie nationale.