Par: Fatima Zahra Ouriaghli, Directeur de Publication
Prendre les bonnes décisions au bon moment pour être sûr de leur efficacité. Le Maroc a souvent fait les bons choix depuis le début de cette crise sanitaire il y a un an et demi. Ou, disons-le autrement, c’est plutôt le Souverain qui a sonné la mobilisation face à la pandémie en posant des actes clairvoyants et forts.
Il en a été ainsi quand il a décidé l’institution du fonds spécial covid-19, qui a suscité un formidable élan de solidarité au sein de la population. Il en a été de même quand il a annoncé l’injection de 120 milliards de DH dans l’économie nationale, soit l’équivalent de 11% du PIB, dans le cadre du plan de relance.
Ses dernières instructions aux autorités compétentes et à l'ensemble des intervenants dans le domaine du transport, afin d'œuvrer à la facilitation du retour des Marocains résidant à l'étranger au pays à des prix abordables s’inscrivent dans la même veine.
Et il a fallu à peine quelques heures pour voir ses instructions suivies d’effets concrets. Le même jour, dimanche 13 juin, la compagnie nationale Royal Air Maroc dévoilait sa nouvelle grille tarifaire destinée aux Marocains résidant à l’étranger. Des prix cassés, qualifiés d’«historique» par la compagnie, qui vont de 97 euros à 600 euros pour les trajets les plus longs.
Ce geste royal salutaire est à la mesure des enjeux du moment : des enjeux humains, mais également économiques. Humains, parce qu’à cause de cette crise sanitaire, nombre de nos compatriotes n’ont pu voir leurs proches depuis plus d’une année.
Et au-delà de serrer de nouveau dans leurs bras leurs familles et amis, retrouver de nouveau la mère-patrie est psychologiquement important pour tous ces expatriés. Lesquels ont ce besoin de se ressourcer, renouer avec leur culture, leurs traditions, la vie à la marocaine. Economiques, parce que les MRE sont d’importants pourvoyeurs de devises.
Des devises qui vont permettre d’irriguer l’économie locale, à l’heure où l’on ne parle que de relance. Economiques aussi, parce qu’à travers ces prix cassés et l’engouement qu’ils suscitent déjà, l’écosystème touristique va un peu se requinquer, et une compagnie aérienne comme la RAM, laminée par la crise, va pouvoir engranger du cash après plusieurs mois de disettes. Voilà donc, une nouvelle fois, une décision royale inspirante.