Par David William, Directeur des rédactions
Les élèves sont depuis quelques jours en quête de ce fameux ticket pour l’enseignement supérieur : le baccalauréat. Mardi, ils étaient 441.000 candidats à passer les examens de la seconde année du bac pour cette session de juin, soit 1.000 candidats de plus que l’année dernière. Ils connaitront leur sort le 26 juin. A côté de ceux qui passeront cette session haut la main, il y aura les repêchés, qui pourront se rattraper en juillet (4, 5, 6 et 8), et les recalés. Et parmi ces derniers, il y en aura qui récolteront de la double peine : ce sont les tricheurs, partisans du moindre effort, qui choisissent des raccourcis et la facilité.
A l’examen régional unifié de la première année du baccalauréat qui s’est tenu le 8 juin, 49 candidats, dont six filles et quatre mineurs, ont été pris en flagrant délit de triche. Seize de ces candidats ont connu les «vertus» de la garde à vue, tandis que les autres seront présentés en état de liberté ou verront leurs dossiers transférés aux parquets compétents au niveau territorial sous forme de données judiciaires.
Sur ce sujet, on ne peut dire que la tutelle ait fait de l’économie dans l’effort afin de dissuader les candidats de frauder. Au nom du principe de l’égalité des chances.
C’est la raison d’être la loi relative à la répression de la fraude aux examens scolaires, entrée en vigueur en septembre 2016. Elle prévoit des sanctions disciplinaires et pénales à l'encontre de toute personne prise en flagrant délit de fraude. Les sanctions disciplinaires peuvent aller de l'octroi d'une note de zéro à l’annulation des notes de l’ensemble des matières de la session concernée, jusqu'à la privation de passer l’examen pendant deux ans.
Les sanctions pénales vont de 6 mois à 5 ans de prison et une amende allant de 5.000 DH à 100.000 DH.
C’est la raison d’être des campagnes de sensibilisation provinciales, régionales et nationales qui ont été initiées dans ce sens.
C’est la raison d’être de l’engagement dûment signé et légalisé par tous les candidats, attestant qu'ils ont eu connaissance des lois et décisions en relation avec la fraude lors des examens et des sanctions éducatives et répressives résultant de sa pratique.
Tout cela ne semble visiblement pas assez dissuasif pour les fraudeurs invétérés. Lors de la session de juin 2018, plus de 1.200 cas de fraude ont été détectés.
Pour avoir son bac, même pas peur de la taule !