Par Fatima Ouriaghli, Directrice de la publication
Meknès est sur les radars internationaux. Elle abrite, jusqu’au 21 avril, la 14ème édition du Salon international de l’agriculture au Maroc (SIAM).
Les chiffres, à eux seuls, témoignent de la dimension de ce Salon : 185.000 m2, plus de 1.500 exposants issus d’une soixantaine de pays, 300 conférences prévues et pas moins d’un million de visiteurs attendus. Une dimension à la hauteur de la place prépondérante qu’occupe le secteur agriculture dans l’économie nationale, principal pourvoyeur d’emplois au Maroc.
Quand le bâtiment va tout va, dit-on. Au Maroc, c’est plutôt l’agriculture qui orchestre les affaires et qui reste la locomotive de la croissance économique.
D’où l’importance du Plan Maroc Vert visant à impulser une dynamique dans le secteur et, surtout, à mettre en place les bons outils afin de mieux lutter contre la pauvreté rurale. Dix ans après son lancement, ce Plan va d’ailleurs entamer une nouvelle étape, histoire de consolider les acquis, mais également à accompagner valablement les différents chantiers lancés dans le cadre de la régionalisation avancée.
Pour cette 14ème édition, le SIAM a choisi comme thématique centrale «L’agriculture, levier d’emploi et avenir du monde rural».
Le choix de ce thème est en parfaite adéquation avec le discours prononcé par le Roi Mohammed VI, en octobre dernier, à l’occasion de l’ouverture de la 1ère session de la 3ème année législative de la 10ème législature. «Nous appelons à une consolidation des acquis réalisés dans le domaine agricole et à la création de nouvelles activités génératrices d’emplois et de revenus, notamment en faveur des jeunes en milieu rural», avait dit le Souverain, ajoutant que la finalité est de «favoriser l’émergence d’une classe moyenne agricole».
Il s’agit donc de repenser le modèle de développement agricole, voire d’initier un traitement de choc en changeant les politiques publiques déployées jusqu’à présent à travers, entre autres, une redéfinition du rôle du Fonds de développement agricole.
Un gros challenge en perspective pour le gouvernement dans un pays où 40% de la population vivent en milieu rural, et où, comme le rappelle le haut-commissariat au Plan, la pauvreté multidimensionnelle demeure principalement un phénomène rural.