Par Fatima Ouriaghli, directrice de publication de Finances News hebdo
Une amitié historique, une confiance mutuelle, des liens politiques forts et des transactions commerciales de 132,7 milliards de dirhams en 2017 : c’est ainsi que pourraient se résumer les relations de coopération entre le Maroc et l’Espagne. Deux pays qui ont en partage une histoire commune, mais également une proximité géographique et culturelle. Deux pays qui ont surtout réussi, au fil des années, à hisser quantitativement et qualitativement le niveau de leur partenariat, au bénéfice de leur peuple respectif.
Des relations au beau fixe donc, qui prendront sans aucun doute une impulsion autrement plus importante à l’occasion de la visite officielle qu’effectuent au Maroc, pendant deux jours (13 et 14 février courant), le Roi Felipe VI d’Espagne et la Reine Letizia.
Cette visite du Souverain espagnol sera, en effet, l’occasion de signer plusieurs conventions de partenariat entre les deux pays. L’on ne doute guère qu’elle aura une teinte économique très prononcée, dans un contexte marqué notamment par l’adoption, mardi, par le Parlement européen, de l’accord de pêche Maroc-Union européenne, dont l’Espagne est l’un des principaux bénéficiaires.
Mais les volets politique et social auront également une place centrale dans les discussions entre le Roi Mohammed VI et le Roi Felipe VI.
Il faut dire que le Maroc et l’Espagne sont à peu près confrontés aux mêmes défis du côté des deux rives de la Méditerranée. Et trois d’entre eux sont particulièrement saillants : la pression migratoire, la lutte contre le terrorisme, mais également la lutte contre le crime organisé, lequel abreuve financièrement les organisations terroristes. Et les vues des deux parties convergent, dans ce sens, sur la nécessité de renforcer leur coopération sur ces aspects, et particulièrement de ne faire aucune économie dans l’effort afin de se dresser contre les pensées obscurantistes et les miasmes du terrorisme.
Il faut donc croire qu’au sortir de cette visite de deux jours du Roi Felipe VI au Maroc, les relations bilatérales en sortiront davantage renforcées. Et un vent encore plus chaud continuera de circuler entre Rabat et Madrid. Naturellement..