Par David William, Directeur des rédactions
Les enseignants-cadres des Académies régionales d’éducation et de formation (AREF) n’en démordent pas. Malgré les nombreuses concessions faites par le ministère de l’Education nationale, ils tiennent mordicus à leur principale revendication : intégrer la fonction publique.
On croyait pourtant la crise désamorcée il y a quelques jours, notamment lors du dialogue à l’issue duquel a été trouvé un compromis, et qu’il a été convenu que les enseignants reprennent les cours le 15 avril. Sauf que parmi ces derniers, il y a des «têtes dures», pour lesquelles c’est la fonction publique ou rien.
Conséquences : les enseignants continuent à battre régulièrement le pavé, maintenant la pression sur le gouvernement.
A tel point que la tutelle a annulé la réunion qui était prévue mardi avec les syndicats de l’enseignement les plus représentatifs et les représentants des enseignants-cadres des AREF.
Le ministère semble, en effet, passablement agacé par la situation. Il motive sa décision par le non-respect par certains cadres des AREF des engagements pris par leurs représentants lors de la réunion du samedi 13 avril. Réunion, rappelons-le, au terme de laquelle les enseignements devaient mettre un terme à leur grève et regagner les cours le 15 avril.
Dans ce bras de fer, chaque partie veut prendre l’opinion à témoin. Quand les enseignants clament que le ministère n’a pas tenu ses engagements (ceux pris notamment le 13 avril), ce dernier, au contraire, nie tout en bloc, précisant qu’il a bel et bien honoré ses engagements, à savoir : la suspension de toutes les procédures administratives et juridiques prises à l'encontre de certains enseignants des académies, le versement des salaires gelés, le réexamen de la situation des enseignants suspendus et le report de l’examen de qualification professionnelle à une date ultérieure.
Bref, c’est l’imbroglio total. Et à ce stade, la seule lecture qui semble se dégager est que le gouvernement aura beau faire des concessions, cela risque de ne rien changer dans la posture actuelle des enseignants. Ils ne veulent qu’une chose : intégrer la fonction publique. Ce à quoi le gouvernement a opposé une fin de non-recevoir.
Nous sommes donc face à une impasse. ◆