Inflation: LA QUATRIÈME VAGUE

Inflation: LA QUATRIÈME VAGUE

Sur fond de flambée épidémique, Omicron cristallise les débats partout dans le monde.

 

F. Ouriaghli

Quatrième vague parci, 5ème vague par-là, la pandémie est toujours mise en orbite en ce début d’année. Et aucun pays n’y échappe. Le Maroc, en pleine troisième vague selon les autorités, fait face à une hausse soutenue des cas de contamination. Mais cette vague portée par Omicron n’inquiète pas outre mesure les citoyens.

Surtout depuis qu’il a été démontré que ce nouveau variant est certes plus contagieux, mais beaucoup moins dangereux que Delta. Les préoccupations des citoyens se sont maintenant déplacées sur le champ économique. Car, depuis plusieurs semaines, ils font face à une quatrième vague : l’inflation importée.

Leur pouvoir d’achat s’érode sensiblement dans un contexte marqué notamment par une hausse quasi généralisée des prix. Même si le gouvernement tente de se montrer rassurant, en brandissant constamment les 16 Mds de DH mis sur la table au titre du budget de la Caisse de compensation, le ressenti des ménages est autre.

Et on le comprend aisément, d’autant que ces 16 Mds de DH sont uniquement destinés à garantir la stabilité des produits subventionnés. Autrement dit, trois produits : la farine, le sucre et le gaz butane. Or, comme le rappelle Bouazza Kharrati, président de la Fédération marocaine des droits des consommateurs, «le panier de la ménagère le plus élémentaire compte au moins une quarantaine de produits de large consommation».

Cette hausse des prix s’explique par la flambée des prix des produits alimentaires et produits énergétiques dans le monde, dans un contexte marqué par une poussée de la reprise économique qui a entraîné de fortes distorsions entre l’offre et la demande. Et le phénomène est mondial.

L’inflation dans la zone OCDE a ainsi atteint le taux le plus élevé depuis 25 ans, selon les chiffres publiés mardi par l'Organisation de coopération et de développement économiques. Elle a nettement augmenté pour atteindre 5,8% en glissement annuel en novembre 2021, après 5,2% en octobre et seulement 1,2% en novembre 2020, atteignant ainsi le taux le plus élevé depuis mai 1996. Et actuellement, tout porte à croire qu’il ne s’agit pas d’une inflation ponctuelle. Elle est appelée à durer encore et à rogner davantage le pouvoir d’achat des Marocains.

Reste à savoir quelle réponse supplémentaire pourra apporter le gouvernement Akhannouch pour soutenir les ménages, lui qui a placé la préservation du pouvoir d'achat des citoyens à la tête de ses orientations pour la Loi de Finances 2022.

 

 

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