Foot : un certain jour de CAN

Foot : un certain jour de CAN

Au stade Moulay Abdellah de Rabat, la Coupe d’Afrique des nations 2025 a démarré, le dimanche 21 décembre, comme une fête que l’on attendait depuis très longtemps. La cérémonie d’ouverture n’a pas lésiné sur les couleurs, les symboles et les émotions. 

Un voyage chorégraphié et lumineux, célébrant l’unité, la diversité et la résilience du football africain. Le moment était chargé d’un symbole fort porté par le Prince héritier Moulay El Hassan. Sous la pluie, sourire discret et mine conviviale, il a été salué par une ovation nourrie d’un public venu très nombreux, imprégnant le coup d’envoi de la CAN d’une charge émotionnelle profonde.

Incarnation d’une continuité sereine et moderne, il a donné à cet instant une dimension particulière, mêlant solennité de la fonction et proximité naturelle avec le public. A 20 heures, le football africain a pris possession du Royaume.

Le Maroc a battu les Comores (2-0) sans briller d’emblée, mais en libérant tout un peuple à mesure que les minutes passaient. Peu importe, au fond. Ce soir-là, le score comptait autant que l’ambiance, avec des tribunes pleines malgré les trombes d’eau, des chants et des «Dima Maghreb» scandés par des supporters marocains très enthousiastes.

Jusqu’au 18 janvier, le pays va vibrer au rythme du ballon rond, et personne ne s’en plaindra. On parle désormais composition d’équipe et schéma tactique, et on refait également les matchs autour d’un café ou d’un thé à la menthe. On s’autorise l’émotion brute, la joie d’un but, la frustration d’une occasion manquée et l’excitation d’un match à suspense. Les débats économiques, les finances publiques, les courbes et les statistiques sont donc momentanément mis entre parenthèses.

Au profit du foot qui reprend ses droits dans ses dimensions populaire, passionnelle et fédératrice. Il rassemble des peuples qui partagent une même passion et ont tous la même ambition, celle d’être sur le toit de l’Afrique. Le Sénégal de Sadio Mané, l’Egypte de Mohamed Salah, la Côte d’Ivoire de Franck Kessié, le Nigeria de Victor Osimhen, la République Démocratique du Congo de Chancel Mbemba et, surtout, le Maroc de Achraf Hakimi… ont tous en partage ce rêve de brandir la coupe.

C’est pourquoi la rivalité est réelle et féroce. Mais elle reste cantonnée au rectangle vert. Pas ailleurs. Car au-delà de la volonté des uns et des autres de soulever le trophée, il ne faut pas oublier l’esprit qui gouverne cette compétition continentale : un tournoi sportif au terme duquel le football africain doit sortir davantage grandi et dont on aimerait se souvenir comme une fête collective réussie, porteuse d’émotions intenses et de gestes sublimes, à l’image du but marqué par le Marocain Ayoub El Kaabi.


F.Z Ouriaghli

 

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