La situation s’empire au niveau des établissements scolaires. La propagation d’Omicron constitue désormais une source légitime d’inquiétude dans le déroulement normal de cette année scolaire.
Et pour cause, les fermetures d’écoles s’enchaînent, que ce soit dans le public ou le privé. Ainsi, au cours de la période du 10 au 15 janvier courant, 4.870 cas de Covid-19 ont été enregistrés dans les établissements scolaires publics et privés de diverses régions du Royaume, conduisant à la fermeture de 130 établissements scolaires, en plus de 24 établissements relevant de missions étrangères. Par ailleurs, 187 classes ont été fermées durant cette période.
Il faut rappeler que selon le protocole en vigueur, à l’enregistrement de trois cas ou plus dans une classe, cette dernière est fermée et l’enseignement à distance adoptée pour une période de sept jours. Dans le cas où dix cas ou plus sont enregistrés dans différentes classes au niveau de l'établissement, la décision de fermer l'établissement et d'adopter l'enseignement à distance pour une période de sept jours est prise en coordination avec les autorités compétentes. Vu l’hyper contagiosité d’Omicron, et compte tenu du protocole sanitaire mis en place, cette année scolaire est partie pour être fortement perturbée.
Les fermetures d’écoles vont probablement se multiplier, le milieu scolaire étant en effet un terreau fertile pour la propagation du virus, d’autant que les mesures barrières y sont en général peu respectées par les élèves. Le pari des autorités de maintenir les écoles ouvertes est-il alors voué à l’échec ? En tout cas, avec tous ces établissements et classes fermés, ce sont des milliers d’élèves qui sont contraints de suivre des cours à distance, pendant que les autres sont en présentiel.
C’est peu dire que, dans pareille condition, l’égalité d’accès au savoir est loin d’être garantie. La tutelle avait-elle cependant une autre option ? Un enseignement 100% à distance étant inenvisageable, le modèle pédagogique actuel semble être un moindre mal. Mais il ne faut pas se tromper : après deux ans de pandémie, le système éducatif a été copieusement chahuté, avec notamment des élèves qui semblent être toujours sous la menace d’une catastrophe générationnelle.
F. Ouriaghli