Par Fatima Zahra Ouriaghli, Directeur de Publication
Nous publiions la semaine dernière, sur ces colonnes, une chronique intitulée «Algérie : Les illuminés de la République». Et nous n’avions pas tort. Bien au contraire, nous avions vu juste. Car, quelques jours plus tard, le 10 octobre, le président algérien, Abdelmajid Tebboune, nous confortait dans nos propos.
Sur la télévision d’Etat algérienne, il a, une fois de plus, déversé sa bile sur le Maroc, ne faisant aucune économie dans les mots pour montrer sa haine envers le Royaume, tout en affirmant refuser toute médiation pour apaiser les tensions entre Alger et Rabat. Preuve supplémentaire que Tebboune est dans l’extrême, à travers un décret publié au Journal officiel le 6 octobre, il a mis fin officiellement aux fonctions de l’ambassadeur de l’Algérie au Maroc. Lequel avait été rappelé en juillet dernier, avant l’annonce, en août, de la rupture unilatérale des relations diplomatiques avec le Royaume. Mais que veut donc Tebboune ?
Qu’a-t-il diantre derrière la tête ? Peut-on être dans la détestation jusqu’à refuser toute normalisation des relations entre les deux pays ? Jusqu’à décliner la main tendue par le Roi «pour œuvrer de concert et sans conditions à l’établissement de relations bilatérales fondées sur la confiance, le dialogue et le bon voisinage» ?
Son hostilité envers le Royaume n’a d’égale que ses déclarations intempestives et irresponsables qui exacerbent les tensions entre les deux pays. 76 ans, c’est pourtant l’âge de la sagesse. De la mesure. Surtout lorsque l’on se prétend chef d’Etat. Sauf qu’à cet âge, l’on peut aussi être atteint d’une certaine forme de sénilité qui pousse à sortir des absurdités ou à falsifier honteusement l’histoire, pour soutenir notamment que le Maroc est derrière les incendies qui ont ravagé la Kabylie l’été dernier, ou encore que «l’Algérie n’a jamais porté atteinte à l’intégrité territoriale du Maroc».
La ficelle est un peu grosse non, Tebboune ? Tout ceci nous amène à dire qu’il faut sérieusement garder à l’œil le président algérien. Car que peut nous réserver, à l’avenir, un trafiquant d’idées qui est capable de sortir de telles inepties et qui, visiblement, fait un mauvais teasing avec la politique étrangère algérienne ?
Allons Tebboune, un peu de retenue ! Un peu de hauteur ! Un peu de discernement ! Ne vous laissez point ronger par la haine ! Plantez les graines de la paix avec votre voisin ! Et si tant est que cela vous est impossible, œuvrez au moins pour que le peuple algérien, qui souffre de la crise économique et sociale, fasse la paix avec son ventre !