◆ Le consortium dirigé par l’Université de technologie d’Eindhoven et Idealfuel s’attèlent à produire des fiouls à faible teneur en soufre.

Par M. Diao

Le fioul lourd utilisé par bon nombre de navires contient de grandes quantités de soufre et d'azote qui constituent une source d’émissions de gaz à effet de serre et d'autres substances nocives pour les océans et l’environnement.

Pour remédier à cette situation préjudiciable, le consortium dirigé par l’Université de technologie d’Eindhoven (Pays Bas) et Idealfuel s’attèlent à développer de nouvelles méthodes efficaces et à faible coût afin de produire des fiouls à faible teneur en soufre. Et ce, à partir de la biomasse non alimentaire à base de bois. Ce projet innovant qui mérite l’intérêt des investisseurs, a d’ores et déjà reçu une subvention de 5 millions d'euros du programme Horizon 2020 de l'Union européenne.

Concrètement, Idealfuel s’emploie à développer des méthodes pour convertir les matériaux ligneux tels que la sciure et les copeaux de bois en carburants marins renouvelables. L’approche s'articule autour de la conversion de la lignine, notamment le polymère trouvé dans les matériaux structuraux des plantes et des arbres et la matière végétale sèche en carburants renouvelables.

Faudrait-il rappeler que les mazouts lourds en raison de leur faible coût sont plébiscités par de nombreuses compagnies maritimes. Sachant que des carburants plus propres sont disponibles de nos jours. Ce nouveau projet est une réponse aux préoccupations environnementales ainsi qu’aux réglementations nationales et internationales associées aux mazouts lourds.

L'Organisation maritime internationale (OMI) se penche sur l’interdiction de l’utilisation des mazouts lourds polluants dans les eaux arctiques. Au final, à l’instar des autres secteurs, l'industrie maritime, arrimée à l’évolution du commerce international, doit améliorer sa compétitivité tout en prenant en compte les exigences environnementales. ◆