L'Office national des chemins de fer a publié son bilan carbone pour l'année 2023, révélant une réduction significative de 20% de ses émissions de gaz à effet de serre. Le train joue un rôle crucial dans la stratégie du Maroc pour promouvoir une mobilité durable.
Par D. M.
L'Office national des chemins de fer (ONCF) du Maroc, leader du transport ferroviaire national, a récemment marqué une étape cruciale dans sa transition énergétique. En présentant récemment son bilan carbone pour l’année 2023, l’Office a dévoilé les mesures d’efficacité énergétique qu’il a mises en place pour réduire de façon non négligeable son empreinte carbone.
Plaçant la décarbonation au cœur de ses priorités, l’ONCF a mis en place plusieurs actions pour accélérer la transition énergétique. Parmi les mesures phares, la conversion des trains électriques à l'énergie verte représente un pilier essentiel. Cette démarche permet non seulement de diminuer les émissions de gaz à effet de serre (GES), mais aussi de renforcer l'image de l’ONCF en tant qu'acteur clé de la mobilité durable au Maroc. Selon ledit bilan, en 2023, cette transition a permis de réaliser une réduction de 20% des émissions de GES, atteignant près de 297.000 tonnes eq CO2, contre 371.000 tonnes l’année précédente.
Cette réduction significative est le fruit d'une gestion optimale des ressources énergétiques et de l’adoption de technologies innovantes. En effet, l’électrification verte des trains, où 90% des trains électriques de l’ONCF fonctionnent désormais à l’énergie verte, a réduit considérablement l’empreinte carbone. L'Office investit dans des solutions photovoltaïques pour alimenter les gares et les bâtiments, contribuant ainsi à une diminution des émissions de CO2. De plus, des systèmes d’écoconduite ont été mis en place pour optimiser la consommation d’énergie et réduire les émissions de GES lors des trajets. Il adopte également des principes d'écoconception pour ses infrastructures et ses équipements, visant à minimiser l'impact environnemental dès la conception. Les efforts fournis pour garantir une efficacité énergétique au niveau du transport ferroviaire marocain se traduisent également par l’optimisation des processus de production et de traitement des déchets. En optant pour cette mesure, l’ONCF s’est inscrit dans une logique d’économie circulaire. Le renforcement de l’excellence opérationnelle permet d’optimiser l’utilisation des ressources et minimiser les pertes énergétiques.
L’Office national des chemins de fer ne compte pas s'arrêter là. Sa politique de responsabilité sociétale des entreprises (RSE) est plus engageante que jamais, irrigant chaque action quotidienne de mesures d’atténuation et d’adaptation au changement climatique. Avec un objectif clair de neutralité carbone à l'horizon 2035, il continue de renforcer sa stratégie écoresponsable. En mettant résolument le cap sur la transition énergétique, l'ONCF démontre que la mobilité ferroviaire peut être un vecteur puissant de développement durable. Les efforts pour réduire l’empreinte carbone et adopter des énergies renouvelables témoignent de l'engagement de l'Office à jouer un rôle prépondérant dans la protection de l'environnement. Le rail, épine dorsale de la mobilité durable Dans ce contexte de lutte contre le changement climatique, le train s’affirme comme un pilier essentiel de la mobilité durable.
En effet, le rail consomme moins d’énergie par passager-kilomètre, ce qui se traduit par une réduction des émissions de CO2. Et la modernisation des trains utilisés au Maroc, bénéficiant des technologies avancées, augmente leur performance énergétique. Le recours à des trains électriques alimentés par des énergies renouvelables permet de diminuer la dépendance aux combustibles fossiles. De plus, le train offre une alternative viable aux transports routiers, qui sont parmi les plus polluants. Par exemple, le TGV Al Boraq a permis de réduire considérablement le nombre de trajets en voiture et en bus entre Tanger et Casablanca, diminuant ainsi les émissions de CO2. Ce train rapide, électrique et moderne, est alimenté en grande partie par des sources d'énergie renouvelable, notamment l'énergie éolienne.