Pouvoirs publics, élus locaux, secteur privé… ont pris part à une conférence-débat autour de la mobilité urbaine durable organisée par Wafasalaf, en partenariat avec la Wilaya du Grand-Casablanca.
La société de financement a mis sur le marché le produit «Salaf Ecolo Sayarati» pour le financement des véhicules hybrides et électriques.
L’un des problèmes majeurs auquel fait face la capitale économique du Maroc est la mobilité urbaine. Circulation infernale, taux de pollution très élevé, transport en commun défaillant, infrastructures routières dégradées …, autant de maux qui font du déplacement au niveau de Casablanca un vrai calvaire. C’est autour de cette problématique qui interpelle tous les Casablancais, aussi bien ceux qui se déplacent en voiture que ceux qui empruntent les transports en commun, que Wafasalaf a organisé, en partenariat avec la wilaya de Casablanca, une conférencedébat autour de la «mobilité urbaine durable». Cette rencontre, qui a réuni pouvoirs publics, élus locaux, secteur privé…, a été l’occasion de revenir sur les points faibles du modèle de mobilité de la ville, mais aussi sur les solutions susceptibles d’améliorer la qualité de vie des citoyens.
L’objectif de cette conférence était de maintenir aussi la dynamique de lutte contre les changements climatiques qui s’est installée depuis quelques années et de l’intégrer au niveau de toutes les politiques publiques.
«La finalité de cette rencontre, qui se tient en marge de la COP22, est de pouvoir faire le point sur ce qu’il convient d'entreprendre en matière de mobilité urbaine durable au niveau de Casablanca», a déclaré Laïla Mamou, présidente du Directoire de Wafasalaf.
En effet, les différents intervenants, qui ont passé en revue les obstacles qui continuent d’entraver la mise en place d’une bonne gouvernance de mobilité, se sont accordés sur la nécessité d’agir collectivement et à tous les niveaux.
Ce que n’a pas manqué de confirmer le Wali du GrandCasablanca, Khalid Safir, en rappelant que la lutte contre les changements climatiques n’est pas uniquement l’affaire des décideurs, mais de toutes les composantes de la société. Toutefois, malgré toutes les bonnes volontés, force est de constater que pour prétendre à une mobilité urbaine durable à l’image des grandes métropoles, il va falloir mobiliser des financements importants. Des financements dont ne disposent malheureusement ni les communes, ni les collectivités locales, d’où l’enjeu du partenariat public-privé dans ce secteur. Prenant le cas du tramway de Casablanca, il est utile de rappeler que ce moyen de transport en commun, qui répond aux critères de durabilité et qui permet de désengorger la ville d’au moins une partie, enregistre un déficit de 80MDH par an. Un déficit supporté pendant 3 ans, soit jusqu’en 2016, par le gouvernement qui a passé le relais à la commune urbaine de Casablanca. Aussi, le blocage du projet d’interopérabilité (ticket unique tramway-bus), annoncé depuis plus de deux ans, est dû à des problèmes de financement. En effet, la ville de Casablanca et M’dina Bus n’arrivent toujours pas à trouver un terrain d’entente.
«Le système de prise en charge du déficit dont bénéficie le tramway n’existe pas pour les bus, et c’est ce qui bloque malheureusement le lancement de ce service», a souligné Youssef Draiss, Directeur général de Casa Transport.
Outre le transport en commun qui fait défaut, le parc automobile a également une grande part de responsabilité dans la configuration actuelle de la mobilité urbaine.
En effet, l’augmentation du nombre de véhicules en circulation (environ 500.000 en 2004 contre 1,2 million en 2014), la diésélisation du parc (70% du parc), associée à son vieillissement (15 ans pour les voitures et 20 ans pour les utilitaires) et à son mauvais entretien, font que la mise à niveau environnementale du secteur devient une urgence. Une urgence à laquelle doivent remédier les concessionnaires automobiles, les sociétés de financement ainsi que les compagnies d’assurances.
L. Boumahrou
Wafasalaf lance Salaf Ecolo Sayarati
Conscient de la responsabilité qui lui incombe, Wafasalaf a lancé, en marge de cette rencontre, son produit «Salaf Ecolo Sayarati» pour le financement des voitures hybrides et électriques. Avec une mensualité réduite (-40% par rapport aux autres produits), la gratuité des frais de dossier et 0% d’apport, Wafasalaf compte ainsi sensibiliser les citoyens et vise à promouvoir les biens d’équipement préservant l’environnement.