La BMCI a pris de nouveaux engagements, à l’instar de BNP Paribas, sa maison-mère.
La banque a arrêté de financer de nouveaux projets de centrales électriques à base de charbon, qui ne répondent pas à certains critères, et toute nouvelle mine de charbon.
Par M. Diao
Aujourd’hui, l’opinion publique est consciente que le secteur financier a un rôle important à jouer pour la préservation de l’environnement. En Europe, par exemple, certaines banques se sont engagées à réduire leurs engagements dans des activités polluantes. D’autres ont fait le pari d’un choix plus radical en arrêtant le financement d’entreprises dépendantes à plus de 50% du charbon.
Interrogé sur la pertinence de ce genre de pratiques vertueuses, le top management de la BMCI, bénéficiaire de la ligne de financement MorSEFF+ de 20 millions d’euros, a apporté un éclairage sur ce qui sous-tend la responsabilité économique de la filiale du groupe BNP Paribas.
«La responsabilité économique de la BMCI implique d’intégrer des critères responsables dans l’ensemble de ses activités. Ce principe a tout naturellement été adopté en priorité pour les activités de financement et d’investissement, à travers la mise en place de politiques qui fixent des règles d’intervention dans certains secteurs sensibles», précise la banque.
Il est utile de rappeler que les politiques de financement et d’investissement de la BMCI intègrent des critères environnementaux et sociaux pour les décisions de financement et d’investissement dans des secteurs présentant de forts enjeux. A noter que les critères concernent, entre autres, la déforestation, la gestion de l’eau, l’émission de CO2, et la gestion des déchets.
«Ces critères permettent de mieux appréhender l’ensemble des risques liés à certaines transactions pour ne sélectionner que les projets les plus responsables», explique le top management. Et d’ajouter : «La BMCI s’engage à accompagner les secteurs d’activité concernés (agriculture, huile de palme, pâte à papier, centrales à charbon, extraction minière, hydrocarbures non conventionnels, défense et nucléaire) vers l’adoption des meilleures pratiques». La banque prend également en compte les risques sociaux afin de lutter contre le travail des enfants et le non-respect des droits de l’homme.
Notons que depuis 2017, la BMCI a pris de nouveaux engagements comme l’a fait le groupe BNP Paribas. En conséquence, la banque a stoppé le financement de projets dédiés au gaz et pétrole de schistes dans le domaine des hydrocarbures non conventionnels. En s’appuyant sur les conclusions de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) concernant les effets néfastes liés à la consommation de tabac, la BMCI a choisi de mettre fin à ses activités de financement et d’investissement dans le secteur du tabac. L’établissement bancaire a également arrêté de financer toute nouvelle mine de charbon et ainsi que les nouveaux projets de centrale électrique à base de charbon qui ne répondent pas à certains critères. ◆