A l’occasion de la prochaine tenue de la COP 21 à Paris et de la COP 22 à Marrakech et conformément aux dispositions constitutionnelles et aux attributions accordées à la société civile, le groupe de travail (GdT), représentant 17 associations marocaines, réuni à Rabat du 17 au 20 mai 2015, a lancé un appel au gouvernement marocain ainsi qu’à la société civile pour unir leurs forces en vue de faire face aux risques climatiques imminents dont les conséquences pourraient être catastrophiques, aussi bien pour les populations locales que pour les ressources naturelles vulnérables.
Le groupe de travail considère que la réduction des émissions des gaz à effet de serre (GES) n’est pas une question susceptible de compromettre notre mode de vie, mais bien une affaire de survie et de justice climatique.
Dans ce contexte, le groupe GdT attend des actions concrètes et urgentes relatives aux axes suivants :
Axe 1 : Société civile
Dans ce cadre, le gouvernement marocain est appelé à améliorer les mécanismes d’accès à l’information et à la participation des organisations de la société civile à l’élaboration et à la mise en oeuvre de politiques publiques relatives aux changements climatiques. Il est également appelé à élargir la participation de la société civile dans le processus d’élaboration de la contribution du Maroc aux négociations et événements internationaux et nationaux relatifs aux changements climatiques.
D’autre part, les autorités publiques marocaines doivent intégrer les organisations de la société civile dans tout programme et toute stratégie de renforcement des capacités ayant trait aux changements climatiques et aux énergies renouvelables.
Axe 2 : Adaptation
Concernant cet axe, les pouvoirs publics sont invités à prioriser le soutien d’un objectif global ambitieux pour l’adaptation aux changements climatiques, notamment en ce qui concerne l’eau, les oasis, les forêts, le littoral, la biodiversité et les zones humides, et d’inciter la communauté internationale à faire de l’adaptation une priorité internationale, en particulier dans le bassin méditerranéen et en Afrique.
Ainsi, le GdT a encouragé le gouvernement marocain à poursuivre ses efforts de plaidoyer auprès des autres parties pour une plus grande mobilisation des financements destinés à l’adaptation, et de s’assurer que les modalités de fonctionnement du mécanisme sur les pertes et dommages bénéficient directement aux personnes les plus affectées par les effets des changements climatiques.
Axe 3 : Atténuation
Dans ce domaine, le gouvernement marocain est invité à convaincre les pays industrialisés d'adopter des politiques publiques qui évitent l’utilisation des énergies fossiles et qui respectent le seuil des émissions des GES en vue de limiter l’augmentation de la température à moins de 2°C , et de plaider auprès d’autres délégations de la COP 21 afin de les amener à suivre le modèle marocain en matière d’énergies renouvelables.
Dans le cadre de la réglementation, le GdT appelle le gouvernement marocain à accélérer l’application des lois relatives à l’efficacité énergétique (EE) et du développement d’énergies renouvelables (ER) relatives aux différents secteurs. Ainsi, il a sollicité les instances publiques marocaines pour mettre en place des infrastructures d’EE et de développement d’ER au niveau des secteurs énergétivores, qui présentent un grand potentiel de réduction de (GES), notamment : l’énergie, le transport, l’industrie, les déchets et l’agriculture.
Dans le secteur de l’énergie, le groupe de travail appelle les autorités à mettre en place du «Feed-in» tarif à partir de 2020; de poursuivre le processus de conversion des énergies fossiles en ER par le biais de l’élimination progressive des subventions accordées aux énergies conventionnelles, tout en subventionnant le recours à l’ER; de renforcer et assurer la durabilité du plan solaire au-delà de 2020; de renoncer immédiatement à l’extension et à la création de nouvelles centrales thermoélectriques à base d’énergies fossiles et nucléaires et de favoriser la création des centrales à base d’ER ainsi qu’à toute exploration, prospection et/ou exploitation de gaz et huiles de schiste et tous les produits nuisibles à l’environnement.
Par ailleurs, au niveau du secteur du transport, le groupe de travail préconise l'encouragement de la mobilité urbaine et interurbaine durable : train, tramway, bus à haut niveau de service (BHNS), covoiturage, pistes cyclables, etc.; et d’intégrer la dimension d’EE et d’ER au niveau des programmes de sensibilisation et d’éducation liés aux différentes politiques publiques.
Axe 4 : Transfert de technologies et renforcement de capacités
Dans cet axe, le GdT recommande d’encourager le transfert des technologies propres au Maroc sur la base d’une coopération bilatérale ou multilatérale équitable et durable. L’objectif étant de favoriser l’investissement vert et la création d’emplois ; de renforcer les capacités et les compétences en matière d’EE et d’ER au niveau de la recherche, formation professionnelle et société civile; et, enfin, d’encourager la diplomatie officielle et parallèle pour la diffusion du modèle marocain.
Axe 5 : Finances
Concernant ce point, le groupe de travail appelle les pouvoirs publics à s’assurer que les mécanismes des fonds nationaux et internationaux pour l’atténuation et l’adaptation garantissent aux populations vulnérables de bénéficier des fonds ; de développer des mécanismes et des outils de microfinancement nationaux et internationaux en matière d’EE et d’ER, afin de permettre l’adaptation adéquate des modes de vie des populations locales vulnérables; de diversifier les instruments financiers destinés au développement des ER et à l’EE pour favoriser le développement durable à l’échelle nationale, régionale et locale; de réserver une part des fonds de financement, qui doit être allouée aux organisations de la société civile oeuvrant dans le domaine des changements climatiques. Ces organisations représentent l’interface en matière de communication et de sensibilisation auprès des populations; et d’assurer un climat d’investissement vert, stable et encourager les industries internationales propres à s’installer au Maroc.
* Le Groupe de Travail (GdT) est composé de 17 associations marocaines qui travaillent en étroite collaboration avec le WWF Maroc, qui en assure le secrétariat.
Le GdT/WWF travaille depuis 2008 sur la politique européenne de voisinage avec le Maroc dans le domaine de l’environnement
Bio express
Docteur en Sciences de l’environnement, Mohammed Benyakhlef est auteur de plusieurs articles scientifiques en analyse et traitement des eaux et en pollution liquide industrielles.
Activiste associatif, Mohammed Benyakhlef est membre du bureau politique du Parti de la gauche verte marocaine (PGVM), directeur de l’environnement. Membre du Conseil national de l’Association des enseignants des sciences de la vie et de la terre (AESVT Maroc), il est également président de l’Association marocaine pour la protection des aires marines et le développement durable (AMP Maroc) et Secrétaire général de l’Association du Gharb pour la protection de l’environnement (AGPE Kénitra), membre du GDT/WWF oeuvrant pour la politique européenne de voisinage (PEV) avec le Maroc dans le domaine de l’environnement.
Conseils pratiques
Protection solaire maison
Pendant l’été, la crème solaire devient un produit indispensable au quotidien, particulièrement pour les femmes et les enfants. Réduire l'exposition de la peau aux rayonnements ultraviolets du soleil en appliquant une protection solaire devient, en cette période de canicule, une nécessité.
Pour les personnes qui préfèrent les produits bios, voici une recette pour préparer votre propre protection solaire. Mélanger dans un bol une demi-tasse d’huile d’olive, un quart de tasse d’huile de coco et un quart de tasse de cire d’abeille.
Vous pouvez également rajouter quelques gouttes d’huile essentielle de votre choix pour aromatiser cette préparation. Mettre ensuite ce mélange au bain-marie tout en remuant jusqu’à obtention d’une solution homogène. Une fois les ingrédients dessous, ajouter deux cuillerées d’oxyde de zinc et continuer de remuer. Attention toutefois à ne pas respirer l’oxyde de zinc.
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