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Fellah online : Bon Ramadan

Fellah online : Bon Ramadan

 

Chaque année, c’est le même scénario qui se répète à l’approche du Ramadan à son tout début. Le marché des produits alimentaires connaît quelques perturbations.

 

Le risque de flambée des prix, lors de ce mois sacré, se confirme au fil des jours. Déjà le pré-Ramadan a annoncé les couleurs et les variations ne sont pas dans la limite de l’acceptable. Il y a des produits dont les augmentations dépassent parfois les 100%. Et même certaines sortes de poisson deviennent plus rares sur nos marchés.

 

A part les produits agroalimentaires dont les prix sont fixés, ou sont insensibles à une fluctuation automatique et sévère du marché, les autres, notamment les viandes rouges, blanches et poisson, fruits, légumes et fruits secs, ont vu leur prix augmenter sensiblement. Certes, la demande joue un rôle important durant cette période pour tirer les prix vers le haut, mais pour cette année, c’est aussi une question d’offre. Contrairement au discours officiel, véhiculé par la commission interministérielle chargée de suivre la situation qui a enregistré avec satisfaction l’approvisionnement suffisant et régulier en produits de première nécessité, une tournée dans les différents marchés montre clairement que le panier de la ménagère en ce mois sacré sera nettement plus cher. Le Ramadan est connu pour ses habitudes alimentaires exceptionnelles qui passent pratiquement du simple au double, à commencer par la viande rouge dont le prix a augmenté en moyenne de 20%. Un retour à la normale est attendu pour les deux dernières semaines du mois à cause d’un recul de la demande. La consommation devrait se tourner en partie vers d’autres dépenses comme les tenues vestimentaires à l’occasion de l’Aïd Al Fitr ou des vacances. Mais des périodes comme Ramadan posent la question de l’hygiène, de l’approvisionnement adéquat des marchés, du contrôle des prix et de la problématique du circuit de distribution.

On remarque que des marchands ambulants se convertissent vers le commerce de produits à forte consommation, sans avoir la moindre autorisation et sans respecter les moindres conditions sanitaires. Les opérations d’hygiène et contrôle des prix restent limitées du fait que le personnel dédié ne peut pas couvrir tout le territoire national. Certains phénomènes comme l’abattage clandestin connaissent leur pic durant le mois sacré. Certains lieux sont devenus des plaques tournantes pour ce commerce illicite, les transactions se font au vu et au su des autorités. L’informel bat son plein, et à tous les niveaux. Les gens opérant dans le circuit organisé souffrent énormément de ces pratiques illégales et, avec eux, le pauvre citoyen. Les cas d’intoxication deviennent fréquents.

En tout cas, je vous souhaite «Ramadan Karim».

 

c.jaidani@financenews.press.ma

 

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