Energy Observer, le premier navire à hydrogène autour du monde, a fait escale dimanche soir à la marina de Tanger, pour une nouvelle étape de son Odyssée pour le futur de 6 ans et de 50 pays.
Le Maroc est la deuxième escale africaine et une étape importante de l’expédition d’Energy Observer pour sensibiliser aux risques du changement climatique et à l'importance de la protection de l’environnement. Pendant son séjour à Tanger, l’équipage du bateau, mené par Victorien Erussard et Jérôme Delafosse, ira à la découverte des initiatives mises en place dans le pays en faveur de la transition écologique.
Lors d'une conférence de presse tenue lundi pour la présentation du projet suivie d’une visite du bateau, le chef d’expédition d’Energy Observer, Jérôme Delafosse, a confié que cette initiative est née du rêve d'atteindre un futur zéro carbone, précisant que le voyage vise particulièrement à aller à la rencontre de tous les pionniers qui veillent pour la préservation de l'environnement et la lutte contre le changement climatique en misant sur les énergies propres.
L'équipage du bateau sont des ambassadeurs pour la promotion des Objectifs de développement durable définis de l'ONU, a-t-il relevé, ajoutant que ce tour du monde vise aussi à mobiliser les acteurs s'activant en faveur des questions liées à l'environnement et aux énergies propres, indépendamment des obstacles politiques, religieux et ethniques.
Depuis son départ de Saint-Malo (France) en juin 2017, Energy Observer a déjà parcouru près de 9.000 milles nautiques, sans émission de gaz à effet de serre ni particules fines.
Cette expédition, d'une durée de six ans (2017-2022) et de 101 escales, teste en conditions extrêmes une architecture énergétique innovante reposant sur un système de production, de gestion et de stockage intelligent de l’énergie. Grâce à la mixité des énergies renouvelables (solaire, éolienne et hydrolienne) et du double stockage batteries et hydrogène produit à bord à partir de l’électrolyse de l’eau de mer, le navire vise l’autonomie énergétique.
Ce "smart grid" des mers préfigure les réseaux énergétiques de demain, décarbonés, décentralisés et digitalisés, avec pour ambition de rendre ce système applicable sur terre à grande échelle.
Après l’Espagne et avant de rejoindre le Portugal, Energy Observer fait escale au Maroc où s’est tenue en 2016 la COP22. À cette conférence internationale, le pays a pu affirmer ses engagements pour le climat et mettre en lumière les nombreux projets en faveur de la transition écologique.