Moody's: "Le profil de crédit du Maroc reflète sa migration vers les exportations à valeur ajoutée"

Moody's: "Le profil de crédit du Maroc reflète sa migration vers les exportations à valeur ajoutée"

 

L'agence de notation Moody's a déclaré, dans une analyse annuelle publiée, que le profil de crédit du Maroc reflète sa progression vers les exportations à valeur ajoutée et les progrès en termes budgétaires. 

 

Ainsi, le profil crédit du Maorc (Ba1 positif) traduit un changement structurel vers des industries exportatrices à plus forte valeur ajoutée et des améliorations fiscales qui pourraient mener à une croissance non agricole plus forte et à une stabilisation et une réduction graduelle de la dette publique, a indiqué Moody's Investors Service.  

Les analystes ont souligné que les principales contraintes pesant sur la notation du Maroc sont un PIB par habitant relativement faible, une structure de croissance volatile et un ratio dette / PIB relativement élevé mais soutenu. La faiblesse du marché du travail et l'inadéquation des compétences limitent la compétitivité du pays et limitent la croissance potentielle.   

"Le Maroc est stratégiquement positionné dans les chaînes de valeur mondiales dans les secteurs de l'automobile et de l'aviation et comme centre commercial entre l'Europe et l'Afrique", a déclaré Elisa Parisi-Capone, vice-présidente et analyste principale de Moody's. "Cela se reflète dans l'expansion du système bancaire à travers l'Afrique, et est soutenu par une amélioration de l'infrastructure de transport."  

Et d'ajouter : "La libéralisation progressive du taux de change introduite début 2017 favorise une amélioration progressive de la compétitivité". 


Une croissance économique de 3,2% en 2018 


 

Moody's s'attend à ce que la croissance du PIB réel du Maroc ralentisse cette année à 3,2% contre 4,0% en 2017, partiellement compensée par une nouvelle accélération de la croissance non agricole à 3,0% contre 2,7% en 2017. 
 
La croissance non agricole continuera d'être stimulée par le secteur des services et l'industrie des phosphates. L'année dernière a été une année record pour le tourisme, avec des arrivées supérieures à 11 millions pour la première fois. Par ailleurs, selon Moody's la dette du trésor s'établira à 65,4% en 2018, soit un niveau relativement élevé mais soutenable. La dette extérieur, elle, représenterait 22% de la dette du Trésor. 

Ils ajoutent qu'une revue à la hausse de la notation souveraine du Maroc serait motivée par une maîtrise de la dette publique combinée à une stabilité au niveau des garanties de dette des entreprises publiques. En revanche, une revue à la baisse de la notation marocaine, pourraient intervenir "si le gouvernement marocain s'avérait incapable de contrôler le déficit, le fardeau de la dette ainsi qu'une détérioration imprévue des comptes extérieurs due à une flambée soudaine et soutenue des prix du pétrole ou à la transition vers un système de taux de change flexible." 

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