L'investissement étranger direct mondial va augmenter de 5% en 2017
L'investissement étranger direct (IED) mondial va augmenter de 5% pour atteindre 1.800 milliards de dollars en 2017, selon un rapport des Nations unies publié mercredi à Genève.
Le rapport 2017 sur "l'investissement dans le monde" note qu'après un léger repli de 2% l'an dernier, cette progression s'explique par des perspectives de croissance plus forte dans les principales régions, une reprise des échanges commerciaux et un rétablissement des bénéfices des entreprises.
Les flux d'IED devraient croître encore légèrement en 2018 pour s'établir à 1.850 milliards de dollars, ce qui restera toutefois inférieur au niveau record de 1.900 milliards de dollars enregistré en 2007, souligne la Conférence de l'ONU sur le commerce et le développement (Cnuced).
Les États-Unis, la Chine et l'Inde devraient être les principales destinations des IED. Selon l'agence onusienne, les flux devraient être en légère hausse dans la plupart des autres régions et progresser d'environ 10% dans les pays en développement.
"Une reprise réelle de l'IED n'est pas encore véritablement acquise, mais nous sommes prudemment optimistes", a fait observer le secrétaire général de la Cnuced, Mukhisa Kituyi. Bien que le rapport table sur un accroissement modeste pour 2017, d'autres facteurs tels que des risques géopolitiques accrus et une plus grande incertitude politique pourraient limiter l'ampleur de la reprise, a-t-il relevé.
Le document montre qu'en 2016, les États-Unis sont restés le premier pays d'accueil des IED avec 391 milliards de dollars, suivis du Royaume-Uni avec 254 milliards de dollars sous l'effet d'importantes opérations de fusions-acquisitions transfrontières. La Chine occupait la troisième place avec 134 milliards de dollars, en légère baisse de 1% par rapport à 2015.
Les flux vers les pays en développement en particulier ont été durement touchés : ils ont reculé de 14% pour s'établir à 646 milliards de dollars. Malgré cette forte baisse, les pays en développement représentaient encore la moitié des 10 premiers pays de destination de l'IED en 2016.
Dans le même document, la Cnuced dresse en outre la liste des 100 plus grandes multinationales du numérique. Un classement qui témoigne de leur poids au niveau mondial et montre que certaines d'entre elles sont devenues des géants en l'espace de quelques années à peine.
Il ressort qu'entre 2010 et 2015, le nombre d'entreprises de technologie y figurant a plus que doublé. Les actifs de ces sociétés ont grimpé de 65%, leur chiffre d'affaires et leurs effectifs d'environ 30%, alors que les autres multinationales de ce palmarès ont marqué le pas.
Plus de 60 des 100 premières multinationales du numérique sont originaires des États Unis, devant le Royaume-Uni et l'Allemagne. Cette concentration est encore plus prononcée s'agissant des plateformes Internet : 10 des 11 principales multinationales du numérique figurant dans le palmarès sont originaires des États-Unis.
Par contre, la présence de grandes multinationales du numérique dans les pays en développement demeure marginale, sachant que seules quatre entreprises du palmarès ont leur siège social dans un pays en développement.