Le marché des capitaux et ses infrastructures ont fait preuve de résilience durant la crise sanitaire de l'avis de l'AMMC qui se penche désormais sur une feuille de route post-Covid.
Télétravail, séances raccourcies, baisse et volatilité des actifs financiers... Les contraintes étaient nombreuses au plus fort de la crise et elles le restent encore pour certains opérateurs du marché. Mais le régulateur note avec satisfaction que les opérateurs du marché ont maintenu un fonctionnement ordonné sur tous les segments pendant la crise sanitaire ( émission, négociation, dénouement, souscriptions / rachats, etc.)....
Aussi, les infrastructures de marché ont pu gérer l'accroissement significatif du volume d'activité enregistré sur le marché secondaire de la Bourse, explique l'AMMC dans sa revue du marché des capitaux publiée vendredi.
L’AMMC a pour sa part progressivement déployé une organisation aménagée de ses activités et a limité par mesure de précaution la présence de ses effectifs dans ses locaux.
Elle a ainsi favorisé le travail à distance en dotant ses collaborateurs d’outils numériques leur permettant d’accomplir pleinement et de manière sécurisée leur mission de supervision, de contrôle et d’accompagnement des intervenants du marché.
De même, l’ensemble des acteurs du marché (sociétés de Bourse, sociétés de gestion, Bourse de Casablanca, Maroclear etc.) a adopté un plan de continuité permettant de poursuivre leurs activités dans le respect des dispositions légales et réglementaires qui leur sont applicables. Un accompagnement rapproché des acteurs est assuré par l’Autorité durant toute la période d’urgence sanitaire.
Une feuille de route pour l'après-crise
"L’Autorité Marocaine du Marché des Capitaux est déterminée à contribuer à la relance de notre économie à travers le renforcement des instruments de financement offerts par le marché des capitaux", lit-on dans le document.
Un plan d'accélération des solutions de financement des entreprises via le marché trouve toute sa pertinence. Certains outils méritent d’être dynamisés, à l'instar du marché de la dette privée, du marché alternatif dédié aux PME ou du compartiment réservé aux investisseurs institutionnels, qui peut notamment répondre aux besoins de financement des projets d’infrastructures. Des mécanismes de financement innovants existent et offrent des solutions alternatives (green bonds, OPCI, titrisation etc.).
Par ailleurs, d'autres activités restent à opérationnaliser en priorité, comme par exemple le financement collaboratif ou le conseil en investissement financier. L'Autorité Marocaine du Marché des Capitaux dit être mobilisée avec tout l'écosystème pour l'élaboration d'une feuille de route dans ce sens.