(Reuters) - Le marché pétrolier commence à se désengorger grâce à une croissance de la demande plus forte que prévu en Europe et aux Etats-Unis et à la baisse de la production aussi bien au sein qu'en dehors de l'Opep, constate l'Agence internationale de l'énergie (AIE) mercredi.
Celle-ci anticipe dorénavant une croissance de la demande pétrolière mondiale de 1,6 million de barils par jour (bpj) cette année et non plus de 1,5 million.
"Sur la foi des positions récentes prises par les investisseurs, on pense que le marché se tend et que les prix vont monter, quoique très modestement", explique l'AIE, qui coordonne les politiques énergétiques des pays industrialisés.
La demande mondiale a augmenté de 2,3 millions bpj au deuxième trimestre, sa hausse trimestrielle la plus forte en glissement annuel depuis la mi-2015.
La production mondiale a baissé de 720.000 bpj en août, en raison d'arrêts inattendus et de travaux de maintenance en Libye, en Russie, au Kazakhstan, en Azerbaïdjan, au Mexique et en Mer du Nord.
La production de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a elle diminué de 210.000 bpj à 32,67 millions bpj le mois dernier.
Le taux de conformité envers l'accord de réduction de la production en vigueur depuis le 1er janvier a été de 82% en août contre 75% en juillet et il est de 86% depuis le début de l'année.
Conséquence de tous ces mouvements, "les stocks commerciaux de l'OCDE étaient inchangés en juillet, à 3,016 milliards de barils, alors que normalement ils augmentent".
"Les stocks de produits distillés de l'OCDE n'étaient, fin juillet, supérieurs que de 35 millions de barils à la moyenne de cinq ans", note l'AIE.
Pour cette année, l'agence évalue à 32,7 millions bpj les besoins en pétrole de l'Opep, ce qui est conforme à la production actuelle, et à 32,4 millions en 2018.