Patrimoine urbain en Afrique: entre défis de sauvegarde et enjeux de développement

Patrimoine urbain en Afrique: entre défis de sauvegarde et enjeux de développement

La Fondation pour la sauvegarde du patrimoine culturel de Rabat a organisé ce mercredi 25 mai 2022 une conférence sous le thème «Patrimoine urbain en Afrique : entre défis de sauvegarde et enjeux de développement» en partenariat avec le ministère de l’Aménagement du territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville, le ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, et l’UNESCO. Elle s’inscrit dans le cadre des célébrations de «Rabat, capitale africaine de la culture», «10ans de Rabat sur la liste du patrimoine mondial» et les «50ans de la Convention de 1972».

La rencontre a été inaugurée par la ministre de l’Aménagement du territoire national, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville, le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, et l’UNESCO représenté par le directeur du Centre du patrimoine mondial, Lazare Eloundou Assomo.

Ont assisté à cette rencontre, urbanistes, architectes, universitaires, chercheurs, institutionnels et représentants des parties prenantes et acteurs concernés. La rencontre a été en outre relayée simultanément en visioconférence, montrant ainsi le grand intérêt soulevé par ce sujet déterminant pour la qualité des actes de sauvegarde du patrimoine dans toutes ses formes d’expression.

Neuf experts venant de différents horizons et disciplines ont animé la rencontre dans le but d’introduire la notion de la sauvegarde du patrimoine urbain par sa reconnaissance en premier lieu et ensuite l’adaptation des mesures de sa protection selon ses contextes et problématiques. Les intervenants ont présenté différentes études de cas de riches ensembles patrimoniaux en Afrique (Sénégal, Tunisie, Côte d’Ivoire, Érythrée, Bénin, Mauritanie, Maroc…), qui ont prouvé que toute architecture est l’aboutissement d’une approche urbaine. La sauvegarde du patrimoine architectural se fait dans une démarche urbaine et la ville de Rabat est un des exemples les plus réussis. La rencontre s’est passée en deux panels : le premier a traité le cas des centres urbains anciens et le deuxième présentera des témoignages du patrimoine moderne. Ce dernier sera animé par des interventions qui mettront en lumière le rôle de la Convention de 1972 dans la sauvegarde du patrimoine ancien et moderne dans son expression architecturale et urbaine ainsi que l’approche centrée sur le paysage urbain historique et son rôle dans la conciliation des strates historiques des villes.

L’enjeu consiste à préserver, pour les générations futures, l’identité des villes africaines, le témoignage physique des multiples facettes de leur histoire ainsi que les valeurs culturelles qu’elles incarnent, tout en préservant leur accessibilité́ à tous. Aujourd’hui, des stratégies urbaines respectueuses des cultures sont essentielles pour créer des villes résilientes et inclusives. La rencontre était riche en bonnes pratiques et expériences de sauvegarde du patrimoine urbain, qui peuvent être source d’inspiration pour des approches inclusives et holistiques de développement des villes historiques africaines, et poser les bases d’outils de planification et de gestion dans des perspectives durables et responsables.

La conférence entre dans le programme «Atelier de la Fondation», qui porte la volonté de cette institution de fédérer les acteurs du patrimoine en créant des plateformes d’échange nationales et internationales entre praticiens, chercheurs, institutionnels et société civile. Se présentant sous de multiples configurations (ateliers, rencontres, conférences ou encore tables rondes), ces échanges favorisent la circulation d’expertises, d’informations et de bonnes pratiques tout en renforçant les réseaux et en encourageant les collaborations et les partenariats. Toutes ces plateformes sont portées par la volonté de la Fondation de créer les conditions optimales d’un dialogue véritable et d’une écoute attentive, à même de favoriser la convergence des points de vue des différents acteurs et de développer l’intelligence collective.

 

Par la rédaction 
 

 

 

 

 

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