Fouzi Lekjaa, ministre délégué auprès de la ministre de l'Économie et des Finances chargé du budget, a récemment attaqué les sociétés de paris sportifs russes et précisément la plateforme 1XBET.
Il a souligné que ces entreprises siphonnent des milliards de devises étrangères, tout en menant des activités "irrégulières" au Maroc.
Lors d'une réunion de la commission des Finances et du Développement économique à la Chambre des représentants ce vendredi matin, Lekjaa a exprimé le souhait de procéder à une seconde lecture du projet de loi de finances pour 2025. Il a affirmé que ces entreprises opèrent de manière inappropriée, contrairement au secteur des jeux qui est clairement réglementé au Maroc, où les entreprises nationales s'acquittent de leurs impôts.
Le ministre a également révélé que 1XBET est le sponsor du Raja Club Athletic et qu'elle a proposé de parrainer plusieurs équipes nationales, y compris la Fédération royale marocaine de football. Toutefois, Lekjaa a précisé que la position du gouvernement était claire : refus.
Insistant sur la nécessité d'encadrer les relations institutionnelles avec ce type d'entreprises, Lekjaa a souligné que ces sociétés doivent disposer d'un siège social, de documents officiels et de registres comptables pour garantir une collaboration transparente et conforme aux exigences légales et administratives, selon la même source.
En abordant les amendements approuvés au Conseil des conseillers relatifs aux jeux de hasard en ligne, proposés par l'Union générale des entrepreneurs du Maroc, il a déclaré : "Il est de notre responsabilité collective de contrer les actions de ces entreprises, d'autant plus qu'elles se tournent vers des institutions internationales, étant le sponsor officiel de la Confédération africaine de football."
Le ministre a affirmé qu'il s'agit d'un débat qui nécessite une attention particulière et a encouragé les mesures législatives du gouvernement pour y remédier. Il a noté que le danger réside principalement dans ces entreprises étrangères, et non chez les opérateurs nationaux qui contribuent régulièrement avec environ 2,5 milliards de dirhams en impôts.
Dans son interaction avec les députés, dont Abdellah Bouanou, président du groupe parlementaire de la Justice et du Développement, Lekjaa a souligné la nécessité de réguler les jeux en ligne, qui transigent en devises étrangères, posant ainsi un risque de non-perception fiscale. Il a ajouté : "Les parieurs effectuent leurs mises et partent librement, nous devons donc encadrer cette activité."