Hier, 13 mai, s’est tenue une visiconférence en direct réunissant Youssef El Azhar (directeur du Centre national pour l’innovation éducative et l’expérimentation), Mohamed Amine Sbihi (homme politique marocain affilié au Parti du progrès et du socialisme) et Boujamâa Mahtat (coordinateur du secteur de l’enseignement et de la formation pour le Parti), sur la fin d'année scolaire à la lumière de l'état d'urgence sanitaire.
La vidéoconférence s’est penchée d’abord sur l’apprentissage à distance, entre défis et enjeux, mais aussi sur l’annonce de Said Amzazi, ministre de l’Education nationale de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, de ce mercredi 13 mai, concernant la reprise des cours en présentiel prévue pour le mois de septembre.
Youssef El Azhar n’a pas hésité à rappeler que «nous ne sommes pas en vacances», bien au contraire. Si le Maroc a eu, lui aussi, recours à l’enseignement à distance, c’est uniquement à cause de cette situation exceptionnelle et par laquelle passe le monde entier.
El Azhar souligne que l’enseignement à distance ne peut en aucun cas remplacer l’enseignement en présentiel, mais que celui-ci a constitué la seule et meilleure solution dans les circonstances sanitaires actuelles pour assurer la continuité pédagogique.
Lancement d’une étude d’évaluation
Il a indiqué également que le ministère a lancé un sondage via ses plateformes, concernant les étudiants, les professeurs et les familles, afin de s’informer sur la manière avec laquelle les étudiants, leurs parents et leurs professeurs ont réagi face à l’instauration de ce nouveau processus, qui a remplacé l’enseignement en présentiel de manière temporaire.
L’inspection générale chargée des affaires pédagogiques mènera jusqu’au 22 mai, une étude d’évaluation sur ce processus avec la participation de l’organisme d’inspection, afin d’élaborer un rapport détaillé sur les résultats de cette étude et les propositions et recommandations pour développer ce mécanisme et assurer sa pérennité.
Youssef El Azhar reste tout de même conscient des défis que représentent l’apprentissage à distance. Car si les cours se poursuivent régulièrement via la programmation de la chaine Attakafia, il est évident que toutes les familles n’ont pas la chance d’avoir un téléviseur chez eux ou d’ordinateurs. Ce qui n’a pas manqué d’être pointé du doigt par Mohamed Amine Sbihi.
Rappelons qu’il a été décidé que les élèves et étudiants retourneront en classe au mois de septembre, tandis que les épreuves du baccalauréat seront maintenues, à savoir l’examen national de la deuxième année du baccalauréat qui sera organisé en juillet et l’examen régional de la première année du baccalauréat, qui aura lieu en septembre.