Le président brésilien Jair Bolsonaro a accusé, mercredi, la Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Michelle Bachelet, "d'ingérence dans la souveraineté et les affaires intérieures du Brésil".
Les déclarations de Bolsonaro interviennent après que l’ancienne présidente du Chili ait parlé lors d’une conférence de presse à Genève "d'une recrudescence de la violence policière et d'un rétrécissement de l'espace civique et démocratique dans le pays", évoquant "des attaques contre les défenseurs des droits de l'Homme et des restrictions imposées au travail de la société civile".
"Nous avons assisté à une augmentation avérée des violences policières en 2019. Nous sommes également préoccupés par certaines mesures récentes au sujet de la réglementation des armes à feu (…) renforçant ainsi les préoccupations en matière de sécurité publique", a-t-elle déclaré.
"Michelle Bachelet attaque le Brésil sur le registre des droits de l'homme, s’en prenant à notre vaillante police civile et militaire", a écrit le président Bolsonaro sur son compte Twitter.
Bolsonaro a également attaqué Bachelet sur le parcours politique de son père, un ancien leader politique de la gauche au Chili. Le père de la responsable onusienne s'est opposé au coup d'État de Pinochet en 1973. Il a été arrêté et torturé par le régime, avant de décéder en 1974, à l'âge de 50 ans.