Exposition : Enracinement(s)

Exposition : Enracinement(s)

Dans le cadre de l'inauguration de la galerie A.A.A (Art/ Artisanat/ Architecture) à Casablanca, Selma Naguib (cofondatrice de la galerie Art First), Driss Lahlou (fondateur de la galerie Krome) et Ismail Khayatey (fondateur de Garden Event) ont invité 6 artistes de la génération Z (Mouad El Hasnaoui, Mohammed Noujmi, Karim Largou, Kamal Saki, Noureddine Ouarhim et Ayoub Amrani) à faire découvrir leur démarche artistique au grand public.

 

Photo : Une peinture de Mouad El Hasnaoui 

 

 

Bien que le projet du lancement de la galerie A.A.A (Art/ Artisanat/ Architecture)  est né de la volonté de mettre en lumière la jeune scène artistique du Maroc, il a pour ambition d'être une véritable pépinière de talents, du dessin à la peinture en passant par l'installation, la sculpture, le design ou encore l'architecture.

«Pour cette exposition inaugurale intitulée "Enracinement(s)", les artistes sélectionnés nous dévoilent leurs œuvres, imprégnées d'un besoin vital de retour aux sources, à la nature, de connexion à soi et au monde qui nous entoure. L'enracinement est le fil conducteur de cette exposition, conçue comme un cheminement vers l'essence de l'être. "L'enracinement est peut-être le besoin le plus important et le plus méconnu de l'âme humaine (dixit Simone Weil, 1943)’’. Ne serait-il pas intrinsèque à la condition humaine ? Ce besoin universel, qui est au fond le même pour tous, s'exprime ici sous des formes différentes, faisant apparaître l'individualité́ de chaque artiste», déclare Selma Naguib.

Dans cette exposition, les imaginaires des artistes donnent à voir d'intéressantes représentations plastiques de ces notions. Des toiles et installations mettent en exergue le retour vers soi, la réconciliation avec «la» nature, avec sa nature, avec son corps. Y compris les retrouvailles avec les origines, avec l'essence de l'être, loin des artifices du paraitre et des faux semblants.

Il y a des œuvres qui questionnent d'abord l'enracinement dans le «corps». Ce mystérieux terreau, support biologique, du «moi» ou de l’«âme». C'est l'équation fondamentale de la condition humai.

D’autres œuvres montrent des silhouettes humaines qui émergent des nuances chromatiques de la rouille, de l'oxyde de fer et les couleurs brunes de la terre. Une allusion à l'origine mythologique argileuse de l'humain. Elle induit aussi la notion de finitude, ce retour inéluctable à un état premier de la matière.

«L’exposition ‘’Enracinement(s)’’ présente les œuvres de six artistes plasticiens talentueux qui font dialoguer leur imaginaire autour de la notion d’enracinement et ses différentes déclinaisons. L’enracinement est intimement lié au domaine du végétal et à celui de son milieu nourricier : la terre. La trilogie ‘’végétal-terre-vie’’ est tellement fascinante qu’elle métaphorise la condition humaine. A ce titre, tel un arbre ou une plante, l’homme est, lui aussi, lié à la nécessité d’un terreau social, culturel, socio- psychologique, spirituel, civilisationnel, pour fonder son existence et aussi son lien avec l’autre», précise le critique d’art Azdine Hachimi Idrissi.

 

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