L’élection d’Ilyas El Omari à la tête du Parti authenticité et modernité a ouvert la voie à un duel avec Benkirane-(PJD), qui va dominer la scène politique d’ici le scrutin du 7 octobre prochain. Malgré une pléiade de mesures peu populaires prises sous son mandat, le patron du PJD a plus d’un tour dans son sac. Il semble difficile pour El Omari (et avec quel programme) d’empêcher Benkirane de rempiler pour un deuxième mandat. Le professeur de droit et politologue, Mustapha Sehimi, va plus loin dans son analyse des profils des deux leaders politiques et de leur parti, à la grande faveur de Benkirane. Sans totalement écarter l’hypothèse d’une participation a minima du PAM dans une nouvelle majorité dirigée par le PJD. Une chose est sûre, les prochains mois promettent de belles joutes entre les deux camps.
Finances News Hebdo : Quelle lecture faites-vous de l’élection d’Ilyas El Omari à la tête du PAM, surtout qu’il était candidat unique ?
Mustapha Sehimi : Est-ce que l’élection d’Ilyas El Omari à la tête du PAM, le 24 janvier dernier, est une surprise ? Personne ne le croit. Il y a eu ce que j’appellerai de l’enfumage à ce sujet. Ainsi, il n’a jamais annoncé auparavant sa candidature et l’on a eu droit à des diversions organisées : celle de Hakim Benchamas qui a précisé qu’il était favorable à l’élection d’une femme comme Fatima-Zohra Mansouri, l’ex-maire de Marrakech; celle aussi de Mustapha Bakkoury, Secrétaire général sortant, qui n’a pas dit… qu’il ne serait pas candidat; celle encore d’Ahmed Akhchichine, nouveau président du Conseil de région de Marrakech, qui a laissé dire sans démentir; enfin, celle d’Ilyas El Omari lui-même déclarant qu’il était favorable à la reconduction du mandat de Mustapha Bakkoury. De fait, tout le monde savait qu’Ilyas El Omari serait candidat et qu’il serait élu. Il était secrétaire général adjoint depuis 2012, mais c’est lui qui dirigeait effectivement ce parti. Il avait la mainmise sur la commission de sélection des candidats aux élections de septembre dernier; il avait aussi mis les siens dans toutes les structures locales et régionales de cette formation. Bref, il avait verrouillé le IIIème congrès en filtrant, par ailleurs, tant les 3.500 participants que les 613 membres du Conseil national devant élire le secrétaire général.
Sur son élection, il y a d’autres observations. Savez-vous qu’il n’a pas formellement fait acte de candidature et que c’est l’un des membres du Conseil national qui a annoncé son nom ? Que le vote a eu lieu par acclamations ! Difficile d’y voir une bonne pratique démocratique ! Ce verrouillage s’est étendu à l’élection du Président du Conseil national avec la désignation de Fatima-Zohra Mansouri, suivant la même procédure, sans urnes, Abdellatif Ouahbi s’étant retiré en critiquant l’«absence de démocratie».
F.N.H. : A l’aune de cette élection, faut-il s’attendre pour les prochaines législatives à un duel, non seulement PJD-PAM, mais Benkirane - El Omari ?
M. S. : Faut-il distinguer entre les duels PJD - PAM et Benkirane - El Omari ? Je ne le crois pas. Quels sont en effet les termes de l’équation actuelle ? Il s’agit d’une altérité entre deux formations politiques qui s’est polarisée- et même cristallisée - avec les résultats législatifs du 25 novembre 2011. Le PJD a été appelé à former et à diriger le nouveau gouvernement et il a exclu que le PAM soit l’une des composantes d’une majorité. De son côté, le PAM était dans la même disposition d’esprit en refusant toute participation. C’était là l’expression d’un antagonisme profond, lié pour l’essentiel à la vocation et à la fonction de ce parti, créé en février 2009 à la suite d’une fusion de cinq partis en août 2008. L’acte fondateur de ce PAM n’est rien d’autre pratiquement qu’institutionnel et partisan. Les années écoulées depuis la mise en place du gouvernement
Benkirane à la fin janvier 2012 n’ont fait que raviver cette opposition entre les deux partis. Le PAM s’est trouvé dans l’opposition depuis quatre ans, et il finira dans ce même camp à la fin de la présente législature, plus précisément le 6 octobre 2016, la veille du scrutin relatif à l’élection de la nouvelle Chambre des représentants. Il se trouve aujourd’hui à contre-emploi parce qu’il a été créé pour avoir une vocation gouvernementale - et même de premier plan ! Faut-il rappeler que quatre mois après son premier congrès, en février 2009, il a surclassé toutes les autres formations au scrutin local de juin 2009 avec 6.050 sièges (21,15%) ? Une trajectoire mise sur pied et accompagnée pour le prépositionner au premier rang lors des élections législatives prévues normalement en 2012.
Mais le printemps arabe est passé et ce calcul a été bousculé au profit du PJD. L’annonce de l’Alliance pour la démocratie – ce que l’on appelle le G8 -, le 5 octobre 2011, six semaines avant les élections législatives du 25 novembre, avec huit partis -dont le PAM- participait bien de cette approche visant à une majorité. Quelle erreur organisationnelle et politique ! Tout un courant d’électeurs a voté, en effet, précisément contre ce G8. Même Mohand Laenser, Secrétaire général du MP, a reconnu dernièrement que ce «G8 était une erreur»…
Ce qui va marquer les prochains mois, d’ici le scrutin du 7 octobre, c’est sûrement une forme de radicalisation verbale, politique aussi, entre le PJD et le PAM. On a déjà eu pratiquement un avant-goût de ce climat lors des élections de l’été dernier : il sera certainement plus rugueux cette fois-ci. Pourquoi ? Parce que chacun des deux partis est confronté à un banco : se classer premier à tout prix. Pour la formation islamiste, sa besace n’est pas vide : tant s’en faut. Elle a conforté sa vocation gouvernementale en donnant des gages de loyalisme, de légalisme et de responsabilité. Elle peut se prévaloir d’autres atouts : la préservation et la garantie de la stabilité de la paix sociale aussi; sa capacité réformatrice, même avec un coup électoral et politique d’impopularité; son leadership pour poursuivre les réformes et en engager d’autres de nouvelle génération; son éthique de la responsabilité : le vote du 4 septembre 2015, par-delà les partis, les générations et les couches socioprofessionnelles, a été surtout «éthique». Quant au PAM, comment escompte-t-il surclasser le PJD et briguer la direction du gouvernement ? Sur quel programme ? Avec quels profils de candidats ? Et puis, quoi de comparable entre les deux profils, celui de Abdelilah Benkirane d’un côté, et celui d’Ilyas El Omari de l’autre ? Il ne faut peut-être pas insulter le sens politique ni l’intelligence des citoyens.
F.N.H. : Justement, les mesures impopulaires prises lors de ce mandat ne risquent-elles pas de défavoriser Benkirane au profit d’El Omari ?
M. S. : Vous faites référence à des mesures impopulaires. Lesquelles ? Le PJD explique que celles-ci procèdent de son volontarisme et de son courage et étaient nécessaires :
compensation, retraite à venir, non recrutement direct des diplômés - chômeurs, instituteurs-stagiaires, ordre public et respect de la légalité des manifestations,… Mais en creux, le PJD va aussi faire valoir des mesures populaires, notamment sociales (fonds de soutien aux veuves, revalorisation de la retraite, augmentation des bourses des étudiants, doublement des bénéficiaires de l’AMO à hauteur de 6 millions de personnes, hausse de 10% du SMIG…). La formation islamiste peut également mettre en avant des réformes économiques (marché financier et boursier, contrôle et gouvernance des entreprises publiques, transparence des marchés publics). D’autres grandes réformes, cependant, sont encore à la traîne : éducation, Justice, fiscalité, lutte contre la corruption. De tout cela, Benkirane va tirer cette conclusion et cet argumentaire électoral et politique : «Je suis le seul à pouvoir continuer les réformes, renouvelez-moi votre confiance !». Dans ces conditions-là, que peut répliquer Ilyas El Omari ? Sur les axes et les priorités du programme de réformes, ce sera difficile : il y a en effet, globalement depuis le cabinet d’alternance de 1998, un quasi-consensus sur les réformes à entreprendre, chacun des gouvernements infléchissant son programme de législature suivant des paramètres et des contraintes liés aux réalités.
Il faut encore insister sur ce point : celui de la difficulté pour le PAM de présenter et de défendre un contre-projet qui soit alternatif. La lecture de la plate-forme politique du IIIème congrès, les 22, 23 et 24 janvier, ne répond pas à cette difficulté de belle taille. C’est plutôt un catalogue de voeux, d’annonces et de postures, qui traduit bien cette situation. Et puis, pour ce qui est du positionnement au centre-gauche ou encore à la social-démocratie, de quoi s’agit-il en termes programmatiques ? C’est plutôt mou, invertébré même.
Reste enfin cette interrogation de principe qui me paraît essentielle : Le PAM, pour quoi faire ? C’est une machine électorale qui fonctionne efficacement sans doute, mais dans des conditions particulières liées, entre autres, au recours massif à l’argent et disons à la «neutralité» passive de l’administration. Son score, surtout dans le monde rural, s’explique-t-il autrement ? Sa référence centrale à la «modernité» n’est pas et ne peut être un programme de gouvernement. Et si l’on veut parler de modernité, je dirais que la place est peut-être encore prise depuis des décennies par la mouvance démocratique et progressiste, dont l’USFP, le PPS et d’autres du tissu associatif. Même pour ce qui est de l’«Authenticité» dont le PAM se réclame, ce large créneau n’est-il pas occupé culturellement et sociologiquement par le segment conservateur (PJD, PI) ainsi que par la mouvance populaire (MP, MDS, Al Ahd…) au titre du pluralisme de l’identité nationale consacré par la nouvelle Constitution ?
F.N.H. : Certains observateurs estiment que, désormais, le terrain est balisé pour Ilyas El Omari qui serait inéluctablement le prochain Chef de gouvernement. Qu’en dites-vous ?
M. S. : Lui-même répète à l’envi qu’il ne compte pas postuler à un poste ministériel. Sur ses mêmes propos, l’on peut penser qu’il n’envisage aucunement de briguer la charge de Chef de gouvernement. Il connait sans doute mieux que personne ses limites personnelles. Mais l’hypothèse éventuelle doit être examinée puisque c’est votre question. Ce qui fera évidemment la décision, ce sera le score du PAM, le 7 octobre prochain. En novembre 2011, ce parti a remporté 47 sièges, soit près de 12% sur un total des 395 membres de la Chambre des représentants. Il faudrait un raz-de-marée, un «tsunami» même, pour qu’il devance surtout le PJD (107 sièges) et dans une moindre mesure le PI (60 sièges) et le RNI (52). C’est dire que c’est là, me semble-t-il, une mission quasiment impossible, en termes électoraux et politiques.
Ce qui n’est pas cependant totalement à écarter, c’est l’hypothèse d’une participation a minima du PAM dans une nouvelle majorité qui ne peut, en l’état, qu’être dirigée par Abdelilah Benkirane et le PJD. Cela suppose qu’outre le PJD et le PPS, le PAM enjamberait alors des alliés actuels que sont le RNI et le MP. Mais qu’y gagnerait la formation islamiste ? Rien, au contraire. Le radicalisme anti-PJD du PAM qui est un «marqueur» structurant, génétique même, conduit donc à une impasse totale. L’on peut envisager, peut-être, sur le papier, mais pour affiner, une participation personnelle de tel ou tel profil, «technocratique» ou non, du PAM, de sorte que ce parti ait un lot de consolation ou de compensation. Mais cela accroîtrait du coup l’inconfort de son rôle dans l’opposition. Mais est-ce possible ?
F.N.H. : Cette dualité semble exacerber la classe politique, d’où une sortie médiatique du Premier secrétaire de l’USFP, Driss Lachgar, selon lequel les deux partis, PJD et PAM, menaceraient les efforts de réforme et de modernisation engagés par le Maroc (Article paru sur le360 .ma). Comment appréhender cette sortie et, surtout, dans quelle mesure cette analyse est-elle fondée ou pas ?
M. S. : Il faut tout d’abord rappeler et mettre en perspective ceci : comment le système partisan a-t-il évolué depuis un demi-siècle ? Sur la base d’une bipolarisation, durant une longue séquence jusqu’au cabinet d’alternance en 1998, entre d’un côté, les partis héritiers du mouvement national (UNFP/USFP, Istiqlal et PPS) et de l’autre, les partis dits «administratifs». Ce processus a connu des hauts (1960-1963) et des bas (1974-1977), liés à des conjonctures particulières connues. Le duopole a été réactivé durant la décennie 80 avec la création du RNI (1978), du PND (1981) et de l’UC (1983), du MP du tandem Abdelkrim El Khatib- Mahjoubi Aherdane (1958-1966) puis de ce dernier seul (1966-1986) remplacé par Mohand Laenser (1986…); une sorte d’interface couplant tout aussi bien une part de l’héritage de la Koutla et pour une autre l’adoubement du méchouar…
Lors de la deuxième séquence couvrant les années 1998 – 2011, les trois cabinets qui se sont succédé (Youssoufi, Jettou, El Fassi) avaient bénéficié du soutien d’une majorité plurielle formée des partis de la Koutla ainsi que du RNI et de l’UC. Avec la nouvelle séquence ouverte par les élections de novembre 2011, c’est une tout autre comptabilité qui prévaut, et ce, du fait de l’irruption du PJD et du PAM. Le pivot du nouveau gouvernement est le PJD; celui de l’opposition, particulièrement «activiste» à cet égard, est le PAM. Deux partis de la Koutla (PPS et depuis octobre 2013, le PI) sont dans la majorité actuelle. Il faut y ajouter le RNI et le MP dits «administratifs». Quant au PAM, mis en cause dès le départ avec cette même qualification délégitimante, il se trouve dans l’opposition avec l’UC, mais aussi avec un parti de la Koutla comme l’USFP.
Electoralement, la compétition en vue du 7 octobre prochain sera très forte entre toutes les formations. Mais pour l’heure, elle paraît être surtout déterminante pour le PJD et pour le PAM; ils en escomptent la première place, leur permettant alors de diriger le gouvernement avec une majorité. Ce sont là deux formations étrangères au système partisan qui prévalait jusqu’en 2011, mais ce seront elles, probablement, qui se mobiliseront le plus activement dans ce sens. Voilà bien qui ne peut que nourrir l’inquiétude de Driss Lachgar et l’argument qu’il a utilisé pour préciser que le duopole PJD – PAM menaçait pratiquement la démocratie et les réformes.
La formation socialiste est en effet davantage isolée que par le passé : ses scores électoraux sont médiocres, ses deux alliés historiques de la Koutla (PPS et PI) ne sont pas dans l’opposition avec elle, la formation istiqlalienne ayant évolué depuis les élections de septembre 2015 dans le sens d’un «soutien critique» à Benkirane et du refus de tout accord avec le PAM; enfin, sa longue participation à trois cabinets (1998-2011) et les dissensions internes qui perdurent pèsent également dans ce sens. En termes de marché électoral, des parts ont été désormais prises par le PJD et le PAM au détriment du capital traditionnel des électeurs déclassés, défavorisés, qui portaient leurs voix sur le parti de la Rose, jugé alors comme porteur de tous les espoirs durant des décennies.
Quelle pourrait être alors l’option alternative pour revivifier l’USFP ? Rester en l’état ? C’est la marginalisation assurée. Ne reste que la réactivation de la Koutla avec le PI et le PPS, un symbole encore prégnant quelque peu dans la mémoire collective, mais aussi un cadre organique unitaire ne pouvant qu’être apprécié par Benkirane. La mouvance islamiste avec le PJD et celle issue du mouvement national : n’est – ce pas la formule politique optimale ? Celle-ci peut même se passer de la participation éventuelle du RNI et du MP pour peu qu’elle totalise la majorité absolue de 198 membres à la Chambre des représentants. En termes de clarification des clivages, cela permettrait de mettre fin à la confusion actuelle des alliances. C’est souhaitable pour réhabiliter la politique, le personnel et les institutions de représentations aux yeux du citoyen. Mais est-ce faisable ?
F.N.H. : Est-ce à dire que les partis traditionnels et ceux de la Koutla sont dépassés par les évènements et n’arrivent plus à suivre le rythme des deux partis en tête ?
M. S. : De fait, il semble qu’il y ait aujourd’hui trois rythmes, un temps différent pour les uns et les autres. Le rythme «turbo», si l’on peut dire, est celui du PJD et du PAM. Pourquoi ? Parce que l’enjeu des élections du 7 octobre 2016 va être décisif pour leur statut et sans doute pour le destin en particulier du PAM. Ce parti d’Ilyas El Omari s’est sans doute classé parmi les premiers en septembre 2015 : premier aux élections communales et troisième aux élections régionales. S’il n’arrive pas à être dans la prochaine majorité d’octobre 2016, à un titre ou à un autre, pourra-t-il «tenir» jusqu’à 2021 pour espérer une concrétisation de sa vocation gouvernementale d’origine ? Cela commande en tout cas un fort patriotisme «pamiste» de la part de ses élus et de ses cadres, un fait dont l’évidence n’est pas établie.
Dans un deuxième lot, l’on peut parler d’un rythme «diesel», laborieux, celui des moteurs qui tournent encore mais fatigués par les ans et la complexification et la confusion de la carte politique. On peut y ranger les formations soucieuses de préserver leurs acquis actuels, sans appétit démesuré : RNI, PI, MP. Celles-ci ne seront pas décisives dans le montage d’une majorité, mais elles peuvent être partie prenante sans surcote cependant de leur arithmétique électorale, exception faite peut-être de l’USFP.
Enfin, dans un troisième lot, une mention particulière doit être faite à l’UC et à des petits partis. Depuis 1998, ce parti n’arrive pas à sortir de l’antichambre dans laquelle il se trouve à son corps défendant. Quel que soit son score électoral, très modeste dans tous les cas de figure, il ne paraît pas avoir d’autre destin que de rester dans l’opposition, surtout que le couple PAM-RNI corsète davantage son périmètre et sa visibilité.
F.N.H. : Enfin, quel pronostic faites-vous pour ces législatives fixées au 7 octobre 2016 ?
M. S. : Préalablement, cette précision : quel sera l’état des lieux en octobre 2016 et ce, dans les domaines économique, social, international, sans oublier aussi la question nationale du Sahara ? En ce début du mois de février, huit mois avant le rendez-vous du scrutin, je n’exclus pas, pour l’heure, malgré tout, une poussée du PJD (120-130), du PAM (50-60) et avec des variations à la marge, le maintien de l’argus actuel : PI (60), RNI (50), USFP (40), MP (30), PPS (15-20),… Il faudra aussi suivre, par ailleurs, de près la participation électorale pour mesurer l’enracinement ou non de la démocratie. Mais cela n’intéresse pas grand monde, je crois !...
Propos recueillis par Imane Bouhrara