Dans son dernier rapport présenté au conseil de sécurité, Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, a dénoncé les entraves imposées par le «polisario» aux actions de la MINURSO, notamment les activités du Représentant spécial et la liberté de mouvement des observateurs militaires de la Mission. Des entraves se matérialisant par le refus du Polisario de recevoir à Rabbouni, en Algérie, son Représentant spécial et chef de la MINURSO, ainsi que le Commandant de la composante militaire, plus d’une année après leur prise de fonctions.
Aussi, les deux plus hauts responsables de la MINURSO refusent catégoriquement de céder au chantage du «polisario» de les rencontrer à l’Est du dispositif de défense. En effet, à ce jour, le «polisario» n’a toujours pas reçu ces deux hauts responsables de la MINURSO.
Face à cette situation, le Secrétaire général des Nations-Unies a appelé, instamment, dans ses recommandations, le «polisario» à mettre fin à son chantage et à rencontrer les hauts responsables de la MINURSO à Rabbouni, à Tindouf, conformément à la pratique établie depuis longtemps, et non pas à l’Est du dispositif de défense.
Le secrétaire général de l’ONU n’a pas manqué ses préoccupations concernant les violations persistantes, par le «polisario», du cessez-le-feu et des Accords militaires, aussi bien à Guergarate, qu’à l’Est du dispositif de sécurité.
Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, a par ailleurs souligné que les Agences humanitaires onusiennes ont continué de couvrir les besoins des populations des camps de Tindouf à travers «la distribution mensuelle de 125.000 rations alimentaires», à raison de «90.000 personnes y vivant », selon les données Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés (HCR) et le Programme Alimentaire Mondial (PAM) datant de 2005.
«Ces estimations seront maintenues jusqu’à ce que l’exercice d’un enregistrement en bonne et due forme soit conduit», a fait savoir le HCR.
Ces positions claires des plus hauts responsables onusiens confortent les appels constants du Maroc et des résolutions consécutives du Conseil de Sécurité, depuis 2011, pour l’enregistrement des populations des camps de Tindouf. Ces chiffres constituent en outre un démenti aux allégations, véhiculées, les semaines dernière, de l’Algérie et du Polisario.