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Le secrétaire général du PSOE, Pedro Sanchez, devient le nouveau président du gouvernement espagnol.
Le Congrès des députés espagnol a adopté vendredi à la majorité absolue la motion de censure déposée par le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) contre le gouvernement du Parti Populaire (PP, droite) dirigé par le conservateur Mariano Rajoy.
La motion de censure a été adoptée grâce aux votes favorables de 180 des 350 députés de la Chambre basse du parlement espagnol. 169 députés ont voté contre cette initiative, alors qu’un député s’est abstenu.
Outre les socialistes, la coalition Unidos-Podemos, le Parti nationaliste basque (PNV), la la Gauche républicaine catalane (ERC), le Parti démocrate catalan (PedCat), Compromis, EH Bildu et Nueva Canarias ont voté en faveur de la motion de censure lors de la seconde journée de débat de cette initiative au Congrès des députés.
Le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy vient ainsi d’être renversé, alors que le secrétaire général du PSOE, Pedro Sanchez, devient le nouveau président du gouvernement espagnol.
C’est la première fois dans l’histoire de la démocratie espagnole qu’un gouvernement est reversé suite à une motion de censure, régie par l’article 113 de la Constitution du pays ibérique fixant les mécanismes à mettre en œuvre lorsque le Congrès des députés retire sa confiance au président du gouvernement.
A la tête du gouvernement espagnol depuis décembre 2011, M. Rajoy a reconnu avant même le vote qu'une majorité des députés allait approuver la motion de censure déposée par le Parti socialiste de M. Sanchez et porter ce dernier à la tête du gouvernement.
Le groupe parlementaire du PSOE avait déposé la semaine dernière à la chambre basse du parlement espagnol une motion de censure contre le gouvernement de Mariano Rajoy.
Cette initiative du PSOE intervient en réaction à la sentence prononcée jeudi dernier par l’Audience nationale espagnole condamnant les accusés dans l’affaire du réseau de corruption "Gürtel", dans lequel sont impliqués d’anciens responsables du PP, à des peines allant jusqu’à près de 52 ans de prison.
Le PP a été condamné à payer une amende de 245.000 euros pour sa responsabilité civile en tant que bénéficiaire de fonds obtenus illégalement.