Depuis 2007, le Royaume a proposé une initiative audacieuse et pragmatique pour résoudre définitivement le conflit artificiel autour du Sahara marocain, l’un des dossiers géopolitiques les plus épineux du Maghreb : l’autonomie du territoire sous souveraineté marocaine. Cette approche pragmatique, perçue comme «sérieuse et crédible», est saluée à travers le monde comme la voie la plus indiquée pour sortir de ce différend qui dure depuis trop longtemps.
Lors de la 79ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies (24 au 30 septembre 2024), cette proposition a une fois encore recueilli un soutien massif de plusieurs pays (Danemark, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Soudan, Sao-Tomé et Principe…), réaffirmant le rôle moteur du Maroc dans sa quête de stabilité régionale. Contrairement aux illusions d’indépendance véhiculées par le polisario, le projet marocain propose une solution équilibrée, respectant les droits des populations locales tout en garantissant l’intégrité territoriale du Royaume.
Loin des discours belliqueux, Rabat a donc choisi la voie de la diplomatie. En multipliant les initiatives de coopération avec des pays de tous les continents, le Maroc construit ainsi progressivement un consensus international en faveur de son plan d’autonomie. En témoigne, d’ailleurs, la reconnaissance américaine en 2020 de la souveraineté marocaine sur le Sahara. Ce soutien n’est pas isolé.
De nombreux Etats africains, européens et caribéens ont exprimé leur appui au Maroc, de même que certains pays qui, jadis, regardaient cette question de loin, encouragent de fait un règlement sous l’égide des Nations Unies. Pourtant, malgré cette dynamique internationale de soutien, l’Algérie persiste dans sa stratégie de blocage en apportant son appui au polisario. En soutenant un mouvement séparatiste armé qui n’a plus d’ancrage populaire, et dont la collusion avec le terrorisme et le crime organisé est largement prouvée, Alger ne fait que perpétuer ce conflit artificiel, empêchant ainsi toute perspective de paix.
En réalité, depuis des décennies, le pouvoir algérien joue sa partition en coulisses, soufflant sur les braises de ce différend avec une insistance sournoise. Il utilise le dossier du Sahara marocain pour servir ses propres intérêts géopolitiques, en veillant à maintenir le statu quo actuel afin de tenter d'étouffer les efforts de paix portés par Rabat et soutenus par la communauté internationale. Car, tant que ce dossier restera brûlant, le régime en place trouvera une justification pour ses politiques internes et ses échecs.
Tant qu’il restera ouvert, Alger aura toujours un ennemi à désigner (le Maroc en l’occurrence) pour détourner l’attention de toutes ces intelligences qui le décrient en interne. Et ce, quitte à pratiquer une diplomatie de l’absurde qui l’isole de plus en plus de la scène internationale, tandis que le Maroc, lui, capitalise sur son pragmatisme et son ouverture. Au bout du compte, la question n'est plus de savoir si ce différend se résoudra, mais quand le pouvoir algérien se résignera à sortir de sa torpeur intellectuelle pour accepter la vérité historique : la marocanité du Sahara.
Par F.Z Ouriaghli