Project Jarvis : L’IA de Google qui s’occupe de tout

Project Jarvis : L’IA de Google qui s’occupe de tout

Google repousse les limites de l’automatisation avec Project Jarvis, une IA capable d’exécuter des tâches complexes directement dans le navigateur Chrome.

 

Par K. A

Le Project Jarvis, développé par Google, est une technologie qui pourrait transformer l’expérience utilisateur sur Internet. Alimenté par le modèle Gemini 2.0, Jarvis est conçu pour prendre en charge des actions telles que l’achat en ligne, la réservation de billets ou encore la collecte d’informations, sans nécessiter d’intervention humaine. Cet assistant promet d’ouvrir une nouvelle ère dans l’automatisation des tâches web. Le cœur de Jarvis repose sur une technologie avancée d'intelligence artificielle qui simule les actions humaines en ligne.

L'IA fait régulièrement des captures d'écran, analyse les éléments visibles sur la page, puis effectue des actions comme cliquer sur des boutons ou remplir des formulaires. À chaque étape, Jarvis agit comme un véritable assistant numérique, capable de prendre en charge des processus longs et répétitifs, tels que la gestion des réservations ou l'achat de produits. Contrairement aux assistants numériques traditionnels comme Siri ou Google Assistant, qui se contentent de répondre à des commandes vocales basiques, Jarvis est directement intégré à Google Chrome, qui détient environ 65,27% du marché mondial des navigateurs en 2024. Sundar Pichai, PDG de Google, a évoqué la vision derrière des systèmes intelligents comme Jarvis en mai 2024.

«Nous imaginons des agents intelligents capables de planifier, de raisonner et de mémoriser, qui peuvent anticiper plusieurs étapes pour accomplir des tâches complexes au nom de l'utilisateur, toujours sous sa supervision». Les usages potentiels de Jarvis sont vastes. Cet assistant pourrait faciliter la vie de millions d’utilisateurs à travers le monde, en particulier ceux qui effectuent régulièrement des transactions en ligne. Google présente Jarvis comme une extension naturelle des tâches déjà automatisées par les technologies de l’intelligence artificielle, en s’attaquant à des processus plus complexes et plus récurrents.

Un parallèle avec J.A.R.V.I.S d’Iron Man

Le nom «Jarvis» n’a pas été choisi par hasard. Il rappelle l’intelligence artificielle utilisée par Tony Stark dans l’univers Marvel. L’assistant numérique de Stark, J.A.R.V.I.S., est une IA sophistiquée capable de gérer des systèmes entiers à la place de l’humain. Bien que la version de Google n’aide pas à piloter une armure de super-héros, elle reflète cette vision futuriste où une IA pourrait prendre en charge une grande partie des tâches numériques.

Jarvis, dans son incarnation actuelle, vise à alléger les charges cognitives des utilisateurs en automatisant des tâches fastidieuses. Cette référence à Iron Man établit également un lien avec la culture populaire, permettant à Google de rendre son projet plus accessible aux non-initiés. Cependant, bien que l’idée de déléguer des actions à une IA soit séduisante, elle pose également des questions quant à la dépendance à cette technologie, notamment en matière de contrôle et de sécurité.

Défis et limitations

Malgré le potentiel prometteur de Jarvis, certains défis demeurent. Tout d’abord, l'IA n’est pas encore assez rapide pour une adoption massive. Actuellement, il faut plusieurs secondes à Jarvis pour analyser et effectuer chaque action, un temps de latence qui pourrait frustrer les utilisateurs habitués à des réponses immédiates. Cette lenteur est due au fait que Jarvis repose sur une infrastructure cloud plutôt que sur une exécution locale. Cela signifie que chaque action doit être envoyée au serveur pour être traitée, puis renvoyée à l’appareil de l'utilisateur, augmentant ainsi le temps d'attente.

Deuxièmement, Jarvis n’est actuellement compatible qu’avec Google Chrome, ce qui limite son utilisation pour les utilisateurs d’autres navigateurs comme Firefox ou Safari. Même si Chrome domine le marché des navigateurs, il existe une demande croissante pour des solutions qui fonctionnent sur plusieurs plateformes, en particulier dans un contexte professionnel où la diversité des outils est la norme. Google n'est pas la seule entreprise à investir dans les assistants basés sur l'IA. Des géants comme Microsoft et Apple sont également dans la course. Par exemple, Microsoft travaille sur son propre outil d'assistance, Copilot Vision, qui permet de dialoguer avec des pages web et d'effectuer des actions complexes.

De même, Apple Intelligence devrait offrir des fonctionnalités similaires à celles de Jarvis, pour permettre aux utilisateurs d'interagir avec plusieurs applications de manière fluide. Avec Jarvis, Google cherche à se positionner comme leader dans l’automatisation des tâches numériques via l’intelligence artificielle. Cependant, cet enthousiasme pour l'IA a soulevé des critiques concernant la qualité des services existants. Plusieurs utilisateurs ont signalé des erreurs dans des services phares comme Google Calendar ou Google Maps, ce qui pourrait nuire à la réputation de Google à long terme si ces problèmes ne sont pas résolus. 

 

 

 

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