Education: l'IA prête à opérer de grands changements

Education: l'IA prête à opérer de grands changements

Avec de nombreux acteurs impliqués, les voies d'utilisation de l'intelligence artificielle dans l'éducation sont intéressantes à bien des égards.

 

Par K.A

 

Lintelligence artificielle (IA), autrefois sujet de l'imagination des gens et intrigue principale des films de science-fiction, devient aujourd’hui une réalité. Plus que cela, cette technologie joue un rôle majeur dans la transformation des industries partout dans le monde. La santé, la finance, la logistique et l’automobile ne sont que quelques-uns des secteurs qui profitent des avantages fournis par l’IA. L’éducation, en particulier, promet depuis longtemps plusieurs champs d’application pour les usages de cette science de données.

Selon Market Research Engine, l'IA mondiale sur le marché de l'éducation atteindra 5,80 milliards de dollars d'ici 2025 et un taux de croissance annuel de 45%. Dans une étude sur l’apport de l’IA dans l’éducation, Microsoft note que «le monde de l’éducation est l’un des seuls à ne pas avoir encore connu sa révolution digitale. L’apport de l’intelligence artificielle dans l’éducation permettrait tout d’abord d’amener une personnalisation des apprentissages selon les besoins et les compétences des élèves. Pour les enseignants, cela peut être l’automatisation des tâches répétitives qui ont peu de valeurs ajoutées dans le but de libérer du temps et mieux préparer les cours».

L’Unesco, pour sa part, a publié le Consensus de Beijing sur l’intelligence artificielle (IA) et l’éducation, premier document proposant des conseils et des recommandations sur les meilleures façons d’exploiter les technologies d’IA pour la réalisation de l’Agenda éducation 2030.

«L’intégration systématique de l'IA dans l'éducation peut permettre de relever certains des plus grands défis actuels de l'éducation, d'innover en matière de pratiques d’enseignement et d’apprentissage, et finalement d’accélérer les progrès de la réalisation de l’ODD 4», souligne le Consensus.

Le Maroc en tête du peloton africain

Au Maroc, comme ailleurs, un bon nombre d’organisations intensifient les phases exploratoires de projets et recherches portés par l’intelligence artificielle. D’abord, il y a le programme Al Khawarizmi, dont 50 millions de DH ont été mobilisés par le ministère de l’Éducation nationale, en partenariat avec le ministère de l’Industrie.

Quant au calcul à haute performance (HPC), le SuperCalculateur «Toubkal», développé en partenariat avec l’Université de Cambridge, offre une capacité estimée à 3 millions de milliards d’opérations par seconde, soit 3,5 pétaflops, ce qui permet au Royaume d’occuper la 1ère place africaine en termes de puissance de calcul.

Et puis, tout récemment, l'Université Euromed de Fès (UEMF) et l’Organisation du monde islamique pour l’éducation, les sciences et la culture (ICESCO) ont dévoilé la création d’une nouvelle chaire universitaire intitulée «Femme en Science», dédiée aux travaux de recherche & innovation dans le domaine de l’intelligence artificielle.

A cela s’ajoute également le protocole d’accord signé par l'association OFEED, acteur de l'écosystème de l'innovation au Maroc, et l'initiative américaine PQAI (Patent Quality through Artificial Intelligence) pour soutenir les inventeurs avec les technologies de l’intelligence artificielle.

Ces initiatives viennent conforter l’inclusion et la diversité dans l’intelligence artificielle plus particulièrement, un domaine qui est devenu aujourd’hui un levier de développement et de progrès dans plusieurs secteurs d’activités. Il faut dire que tous les ingrédients sont réunis pour prendre le virage de l’intelligence artificielle afin de combler le fossé qui sépare le Maroc des pays précurseurs.

 

 

 

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