Driss Lemjaouri, directeur de l’Entrepreneuriat digital au ministère de la Transition numérique, revient pour nous sur les actions phares du ministère pour structurer l’écosystème FinTech au Maroc et accompagner les startups dans leur croissance.
Finances News Hebdo : Vous venez de participer à un panel organisé par le Morocco FinTech Center. Quelle est la genèse de cette initiative et quel rôle y joue le ministère ?
Driss Lemjaouri : C’est un réel plaisir de prendre part à cette dynamique, d’autant plus que le Morocco FinTech Center est une nouvelle association dont nous sommes membres fondateurs. Elle est le fruit de plusieurs mois de collaboration entre les différents régulateurs: Bank Al-Maghrib, l’Autorité marocaine des marchés des capitaux (AMMC), l’ACAPS ainsi que les acteurs publics. L’objectif était de mettre en place une plateforme représentative de l’écosystème FinTech, qui facilite les échanges, la coordination et contribue à créer un cadre juridique, règlementaire et incitatif pour soutenir le développement de ce secteur stratégique.
F.N.H. : Quel rôle joue le ministère dans l’accompagnement de cet écosystème ?
D. L. : Dans le cadre de la stratégie Morocco Digital 2030, notre ministère s’est fixé pour mission de déployer plusieurs leviers : financement, appui, plaidoyer règlementaire… Nous structurons des mécanismes d’accompagnement adaptés à tous les écosystèmes digitaux, et la FinTech en est un pilier essentiel. C’est d’ailleurs dans ce contexte que s’inscrit notre forte implication au Gitex Africa, un évènement tech majeur qui accueille cette année plus de 45.000 visiteurs, plus de 800 startups et un millier d’investisseurs.
F.N.H. : Le ministère soutient également directement les startups présentes au Gitex, pouvezvous nous en dire plus ?
D. L. : Dans le cadre de la stratégie Morocco Digital 2030, notre ministère s’est fixé pour mission de déployer plusieurs leviers : financement, appui, plaidoyer règlementaire… Nous structurons des mécanismes d’accompagnement adaptés à tous les écosystèmes digitaux, et la FinTech en est un pilier essentiel. C’est d’ailleurs dans ce contexte que s’inscrit notre forte implication au Gitex Africa, un évènement tech majeur qui accueille cette année plus de 45.000 visiteurs, plus de 800 startups et un millier d’investisseurs.
F.N.H. : Le ministère soutient également directement les startups présentes au Gitex, pouvezvous nous en dire plus ?
D. L. : Effectivement, nous avons soutenu la participation de 200 startups marocaines, en prenant en charge 95% des frais liés à leur présence sur les stands du Gitex. Parmi elles, plus de 10% opèrent dans la FinTech. Ce soutien s’inscrit dans notre stratégie globale de financement. Nous avons lancé notamment l’axe «Venture Building» pour créer un véritable écosystème d’accélération, incluant les startups FinTech.
F.N.H. : Pourquoi la FinTech est-elle si stratégique dans la vision du ministère ?
D. L. : Parce qu’elle est transversale. Que vous soyez dans l’EdTech, l’AgriTech ou l’e-commerce, vous aurez toujours besoin de solutions de financement et de paiement. C’est pourquoi nous encourageons activement le développement d’instruments financiers technologiques. D’ailleurs, on observe que de nombreuses startups e-commerce évoluent naturellement vers la FinTech, tant le volet paiement est central.
F.N.H. : Quels sont les autres leviers mobilisés par le ministère pour le financement des startups ?
D. L. : Nous avons un autre axe majeur qui est le développement du capitalrisque. Avec le Fonds Mohammed VI et la CDG, nous avons lancé des initiatives pour renforcer l’écosystème du Venture Capital, afin d’apporter un financement plus conséquent aux FinTech et aux startups en général.
F.N.H. : Un dernier mot sur les perspectives en matière d’innovation et de recherche ?
D. L. : Lors de cette édition du Gitex, Mme la ministre de la Transition numérique a annoncé une nouvelle initiative : les instituts Jazari. Leur objectif est de combler le fossé entre la recherche scientifique et le monde économique, notamment en favorisant le dépôt de brevets d’invention. Ces instituts visent à transformer la recherche en solutions concrètes pour notre économie numérique.