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TPE : Bank of Africa et Mastercard musclent leur offre

TPE : Bank of Africa et Mastercard musclent leur offre

Les deux entités veulent accompagner les TPE au-delà du financement, en combinant soutien à l’entrepreneuriat, solutions bancaires dédiées et outils de paiement à forte valeur ajoutée.

 

Par R. Mouhsine

Bank of Africa (BOA) et Mastercard ont réuni, récemment à Casablanca, entrepreneurs, décideurs et partenaires institutionnels autour d’«Elevate Your Business», une rencontre placée sous le thème «Entreprendre dans un Maroc qui bouge». Au centre de l’événement, la clôture officielle de la première édition d’Elevator Pitch by Bank of Africa, un concours mené avec Mastercard pour valoriser des porteurs de projets.

Le principe : une courte vidéo de pitch, une sélection des meilleurs dossiers, puis un programme d’accompagnement incluant coaching, structuration et préparation à la prise de parole, avant une présentation finale devant un jury. Quatre récompenses étaient prévues : 100.000 DH pour le premier prix, 75.000 DH pour le deuxième, 50.000 DH pour le troisième, et 25.000 DH pour le prix du public. Sur scène, les organisateurs ont insisté sur l’enjeu de transformation des idées en entreprises durables.

«Bien plus qu’un concours, ce programme est une véritable plateforme d’expression, de visibilité et surtout d’accompagnement (…) pensée pour révéler le talent, structurer des idées et transformer des projets en entreprises viables et durables», a déclaré en ouverture Khalid Nasr, Directeur général exécutif de BOA en charge du Maroc & CIB, évoquant «la maturité» des projets présentés et «la détermination» des jeunes entrepreneurs finalistes.

Dans la même séquence, Bank of Africa a profité de la vitrine pour annoncer des nouveautés destinées au segment professionnel. La banque a notamment présenté Hassabati Pro, une solution de gestion visant à «soulager» les TPE sur le volet administratif afin qu’elles se concentrent sur le développement commercial. Autre annonce : une nouvelle gamme de cartes monétiques business, développée avec l’appui de Mastercard, avec un positionnement orienté services.

Le «pack» Mastercard Côté Mastercard, l’accent a été mis sur l’outillage des entreprises dans un environnement où la digitalisation devient un facteur de compétitivité. Le groupe a rappelé sa stratégie mondiale d’inclusion financière des petites structures et a présenté la logique de valeur ajoutée des cartes professionnelles : accès à des offres et remises via Mastercard Easy Savings (plus d’une centaine d’avantages annoncés), mais aussi des volets assurance achats, assurance voyage et protection e-commerce, destinés à sécuriser l’activité. Le discours a également insisté sur les nouveaux risques liés à la transition numérique, notamment la cybersécurité.

Un chiffre a été cité : 46% des TPE dans le monde auraient déjà subi au moins une cyberattaque, soulignant la nécessité d’outils de prévention, de diagnostic et de sécurisation des transactions. La tokenisation et l’apport d’outils antifraude basés sur l’analytique et l’intelligence artificielle ont été évoqués comme des axes de travail. Au-delà des solutions privées, la rencontre a remis en perspective les mécanismes publics, avec un focus sur Tamwilcom et la charte TPE, adoptée début décembre. Les intervenants ont rappelé que l’accès au financement ne se réduit pas à une question de subventions : il suppose aussi de l’ingénierie, de la montée en compétences et des dispositifs d’accompagnement (élaboration de business plans, structuration comptable, préparation du discours, etc.).

Lors du panel, l’idée d’un État «facilitateur» a dominé : clarification du cadre, orientation des incitations, territorialisation de l’investissement et ciblage de secteurs prioritaires. Un passage a particulièrement retenu l’attention : pour les projets d’investissement, des mécanismes de subvention peuvent varier selon la création d’emplois, la région et le secteur, avec un taux pouvant monter, selon l’intervenant, jusqu’à 30% dans certains cas. Du côté de Bank of Africa, le message a été de positionner la banque comme partenaire opérationnel et non simple guichet. «Le premier capital, ce n’est pas l’argent, c’est le temps», a souligné un Mamoun Tahri Joutei (BOA), plaidant pour des solutions qui simplifient la vie de l’entrepreneur. L’argument est clair : digitaliser l’encaissement, fluidifier les paiements, sécuriser les transactions et mieux piloter la trésorerie sont désormais des leviers de survie autant que de croissance. 

 

 

 

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