La situation des charges et ressources du Trésor a dégagé, à fin novembre 2019, un déficit budgétaire de 42 milliards de dirhams (MMDH) contre 40,2 MMDH durant la même période un an auparavant, selon la Trésorerie Générale du Royaume (TGR).
Ce déficit tient compte d'un solde positif de 5,6 MMDH dégagé par les Comptes spéciaux du Trésor (CST) et les services de l'Etat gérés de manière autonome (SEGMA), précise la TGR dans son bulletin mensuel de statistiques des finances publiques de novembre.
De leur côté, les recettes ordinaires brutes se sont établies à 219,2 MMDH à fin novembre 2019 contre 206,1 MMDH un an auparavant, en hausse de 6,4%, sans tenir compte du versement en 2018 de 24 MMDH effectué à partir du "Compte spécial des dons des pays du Conseil de Coopération du Golfe" au profit du budget général, relève la TGR, ajoutant que compte tenu de ce versement, les recettes ordinaires brutes ont enregistré une baisse de 4,7%.
La TGR explique ce résultat par la hausse des impôts directs de 2,4%, des impôts indirects de 4,7% et des droits d’enregistrement et de timbre de 1,7%, conjuguée à la baisse des droits de douane de 0,5% et des recettes non fiscales de 38,1%.
La diminution des recettes non fiscales, poursuit la TGR, est due notamment à la baisse des versements des CST au profit du budget général et de la diminution de la redevance gazoduc de 901 millions de dirhams (MDH), conjuguée notamment à la hausse des recettes de monopoles (9,1 MMDH contre 8,1 MMDH) et à la rentrée de 4,4 MMDH au titre de la privatisation.