Deux chantiers ont concentré les efforts de l’APSF en 2015, en lien avec la loi de protection du consommateur et celle relative à la fiscalité locale.
A fin décembre 2015, les concours des sociétés de financement à l'économie ont progressé de seulement 2,5% à 153,3 milliards de DH, soit la même cadence observée du côté des crédits bancaires durant la même période. En annonçant ces chiffres, le président de l’APSF, Abdallah Benhamida (patron de Dar Salaf), plante le décor à l’ouverture des travaux de l’Assemblée générale de l’Association professionnelle des sociétés de financement (APSF), tenue mercredi 1er juin à Casablanca. On retiendra également l’évolution des indicateurs de l’activité de gestion des moyens de paiement, notamment le nombre de cartes en circulation (8,1%) et celui des transactions effectuées auprès des commerçants affiliés au Centre monétique interbancaire (CMI). Réélu par ses pairs pour un deuxième et dernier mandat, Benhamida est revenu sur les changements majeurs ayant marqué l’environnement des métiers de financement, dans le sillage des projets engagés au niveau de la réglementation applicable aux établissements de crédit (les textes y afférents devaient être examinés par le Comité des établissements de crédit au siège casablancais de la Banque centrale). «L’APSF a insisté, à chaque fois, sur la nécessité de tenir compte de la spécificité des métiers de financement, en vue de leur permettre de continuer à jouer pleinement leur rôle d’accompagnement de la croissance», souligne Benhamida.
S’agissant du problème d’interprétation de la loi sur la fiscalité locale, soulevé par les opérateurs du crédit-bail, la voix de l’APSF, annonce son président, a été entendue auprès de l’administration fiscale, concernant notamment l’assiette à appliquer ainsi que les règles de plafonnement (l’interprétation dudit texte différait d’une direction régionale à une autre). Concernant le segment du crédit à la consommation, l’APSF dit avoir mobilisé également toutes ses compétences autour d’une lecture uniforme et d’une application harmonisée des textes d’application de la loi 31-08 édictant des mesures de protection du consommateur, en vigueur depuis le mois d’avril dernier. «Un bilan d’étape de l’application de ces arrêtés est prévu, à l’issue duquel il n’est pas exclu leur révision, voire même un amendement de la loi pour régler ces problématiques d’interprétation», précise le président de l’APSF. À rappeler enfin que les travaux de l’Assemblée générale ont été marqués par la présence du wali de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri, qui a prononcé un discours retraçant les chantiers et les nouveaux défis qui pèsent sur le système financier marocain.
Répartition des concours des sociétés de financement par métier
Crédit-bail : 42,6 milliards de dirhams, en hausse de 702 millions ou 1,7%;
Crédit à la consommation : 42,7 milliards de dirhams, en hausse de 172 millions ou 0,4%;
Factoring : 5,2 milliards de dirhams, en baisse de 515 millions ou -9,0%;
Garantie : 1,2 milliard de dirhams, en progression de 178 millions ou 18,1%;
Mobilisation de créances : 7 milliards de dirhams, en progression de 920 millions ou 15,1%;
Crédit immobilier «classique» : 52,5 milliards de dirhams, en progression de 2,1 milliards ou 4,1%;
Crédit immobilier «Mourabaha» : 1,3 milliard de dirhams, en progression de 302 millions ou 29,6%;
Financement des organismes de microcrédit : 824 millions de dirhams, en baisse de 53 millions ou -6,0%.
Wadie El Mouden