Ce que révèlent les stress tests des banques et assurances marocaines.
Comme chaque année, le rapport sur la stabilité financière émis par l'ACAPS, Bank Al-Maghrib et l'AMMC dévoile les résultats des Stress tests réalisés pour les banques et assurances marocaines. Ces stress tests portent sur un échantillon de 8 banques et 5 compagnies d’assurances de taille importante afin d’évaluer la vulnérabilité de ces institutions. Le scénario retenu est basé sur plusieurs simulations mesurant chacune l’impact du défaut de paiement d’une contrepartie emprunteuse sur le reste des institutions prêteuses (effets dominos). A l’issue de ce stress test, deux indicateurs sont déterminés : un indice de contagion mesurant les pertes en pourcentage des fonds propres des autres institutions dues à la défaillance d’une institution. et un indice de vulnérabilité évaluant la moyenne des pertes en pourcentage des fonds propres subies par une institution suite à la défaillance des autres. Les conclusions de l'année 2016 sont assez similaires à celles de 2015.
Les résultats de ce stress test font ressortir un indice de contagion élevé au niveau des banques et un indice de vulnérabilité important au niveau des assurances, indiquant que ces dernières seraient vulnérables à des défaillances bancaires. Par ailleurs, les filiales implantées à l’étranger des trois groupes bancaires marocains ont continué à contribuer à 22% de leur activité consolidée. Les crédits distribués et dépôts collectés à travers ces filiales se sont, eux aussi, stabilisés aux mêmes niveaux que l’année dernière avec des contributions respectives de 20% et 22%.
Aussi, afin d’évaluer la résilience des banques face à d’éventuels chocs pouvant provenir de leurs filiales implantées à l’étranger, celles-ci ont été soumises à un stress test bâti sur la base d’une hypothèse de défaut de l’ensemble de ces filiales occasionnant une perte des expositions portées par leurs maisons mères. Les résultats qui en découlent confirment la résilience des banques à de tels chocs, compte tenu de leur assise financière et du niveau faible de leurs expositions sur leurs filiales situées à l’étranger.
La situation semble stable par rapport à fin 2015.