Boussaid sur le Dirham : "Le marché a eu le dernier mot".
Abdellatif Jouahri, Wali de Bank Al-Maghrib, et Mohamed Boussaïd, ministre des Finances, ont dédié un point presse à la réforme du régime de change. Tentative de pédagogie et discours rassurant étaient au menu lors de cette conférence de presse destinée au grand public.
Mohamed Boussaïd a d'emblée déclaré que "le marché a eu le dernier mot", faisant à référence à l'accalmie observée lors de la première séance de lundi et celles qui ont suivi sous le nouveau mécanisme de change et qui montre que les opérateurs étaient confiants. Pour le ministre, le Dirham est aligné et d'ajouter un peu plus tard que malgré l'absence de la réforme, le Dirham a vu sa valeur évoluer de 7,6% face au dollar en 2017 alors qu'il a perdu 5,1% face à l'euro la même année.
Enfin, le ministre a insisté sur l'importance des réformes structurelles et l'adoption d'une politique de l'offre pour réduire la dépendance de l'économie face aux importations.
Pour sa part, Abdellatif Jouahri a essayé de faire preuve de pédagogie. Le Wali a par ailleurs rappelé que des mesures d'impact ont été réalisées. Ainsi, selon la banque centrale, avec l'hypothèse d'une dépréciation maximale de 2,5% du dirham, l’effet sur la croissance serait positif en 2018 (+0,2 point). De même, l’impact sur l’inflation serait de +0,4 point.
Abdellatif Jouahri a par ailleurs indiqué que la banque centrale a demandé un reporting quotidien aux banques pour contrôler les conditions de change appliquées aux particuliers et aux PME.
Quant à la suite de la réforme, la tutelle n'a pas donné d'indications, expliquant seulement que la passage à une nouvelle étape demandera d'abord l'atteinte de pré-requis et la stabilisation de cette première mesure.
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