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Notation souveraine : le Maroc peut souffler

Notation souveraine : le Maroc peut souffler

 

Les dernières sorties des agences de notation réconfortent la position du Maroc avant sa sortie à l’international.

Néanmoins, le déséquilibre budgétaire est toujours pointé du doigt.

                         

Par Y.S

 

L'aggravation du déséquilibre budgétaire avait coûté au Maroc, il y a quelques mois, une dégradation de la perspective de sa note souveraine. Son «Investment grade» y était menacé en raison d’un écart de 9,77 Mds de DH par rapport aux prévisions du déficit de l’année budgétaire 2018.

Dans leurs dernières sorties, les deux agences Moody’s et Fitch Rating’s ont maintenu inchangée la note souveraine du Maroc et son «Outlook». De quoi réconforter le ministère de l’Economie et des Finances dans ses négociations sur la prime de risque pour sa prochaine sortie à l’international.

Rappelez-vous comment les annonces d’abaissement de notes souveraines avaient entraîné une hausse de la prime de risque de 160 pbs pour l'Espagne, 110 pbs pour l'Italie, 80 pbs pour la France et.... 70 pbs pour l'Allemagne, lors de la crise de la dette dans la zone Euro en 2010.

Désormais, Moody’s ne voit plus qu’une probabilité limitée de dégradation de la note à court terme. «La résilience du profil de crédit aux chocs budgétaires et externes de ces dernières années ne laisse entrevoir qu'une probabilité limitée de dégradation de la note à court terme», détaille-t-elle.           

Elle explique également que la notation souveraine du Maroc (Ba1 stable) reflète sa résilience démontrée aux chocs internes et externes, soutenue par l'accès du gouvernement à des marchés de capitaux nationaux relativement profonds, ce qui le protège de la volatilité des marchés internationaux des capitaux.

Même son de cloche du côté de la new-yorkaise Fitch, qui estime que la notation du Maroc est confortée par la stabilité macroéconomique du Royaume, ses réserves en devises «confortables» et une «faible» part de la dette en devises dans l'endettement public.

 


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Le «maudit» déséquilibre budgétaire

Toutefois, le point noir du déséquilibre budgétaire revient toujours dans les papiers des agences. Moody’s estime que «la poursuite de la détérioration des finances publiques ou celles des passifs des entreprises d'État ou du secteur bancaire ne permettent pas d'obtenir un crédit positif».

Alors que Fitch considère que la stabilité macroéconomique du pays est affectée par la faiblesse des indicateurs de développement et de gouvernance, le niveau élevé de la dette publique globale et des déficits du budget et du compte courant qui dépassent largement les pays pairs. De quoi pousser l’Exécutif à  redoubler d'efforts pour y remédier.

Sur le plan macro, la croissance économique est conforme à celle de ses homologues et devrait être globalement stable jusqu'en 2020, selon Fitch. Les effets de base défavorables dans le secteur agricole devraient ralentir la croissance du PIB, qui passera de 4,1% en 2017 à 3,2% en 2018 et à 2,8% en 2019, avant de remonter à 3,5% en 2020.

L’agence s'attend à ce que le PIB non agricole passe de 2,7% en 2017 à 3,5% en 2020, sa moyenne décennale. ◆

 

 

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