Les relations de coopération financière entre le Maroc et la Banque mondiale continuent à se développer.
Ce sont au total 4 milliards de dollars qui devraient être débloqués par l’institution de Bretton Woods en faveur du Royaume à l’horizon 2017.
Le mois d’avril 2014 a constitué le point de départ d’un nouveau cadre de partenariat stratégique entre le Maroc et la Banque mondiale (BM), avec une enveloppe potentielle de 4 milliards de dollars à l’horizon 2017. Il s’agit bel et bien d’une enveloppe record, comparée à celle de la période qui a précédé, notamment 2010-2013, qui a porté sur une enveloppe annuelle moyenne de 700 millions de dollars, selon le ministère de l’Economie et des Finances.
A l’instar de ces prêts, est prévue l’affectation des projets prioritaires d’investissement et de développement du pays. Il s’agit ainsi d’améliorer la compétitivité, de soutenir la croissance verte et de perfectionner la gouvernance économique et politique au Maroc.
Quelle mise en oeuvre à ce jour ?
Le 2 mars 2015, la Banque mondiale a approuvé un prêt de 200 millions de dollars en soutien à la compétitivité et aux réformes visant à stimuler la productivité et la croissance.
Le programme financé par ce prêt se conjugue à des réformes importantes, comme la simplification des procédures commerciales, ainsi que le respect des règles concurrentielles dans l’objectif de mettre en place un environnement des affaires plus favorable et transparent. Ces restructurations devraient stimuler l’investissement et le commerce, et favoriser, par conséquent, la création d’emplois qualifiés. C’est en ce sens que Simon Gray, directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Maghreb, s’est exprimé en soulignant que «le Maroc a considérablement amélioré son cadre compétitif global et su engager des réformes de son environnement des affaires». En cela, le Maroc a pu progresser dans le classement du Doing Business, passant du 94ème au 71ème rang entre 2012 et 2015.
Un autre prêt de 200 millions de dollars a été approuvé le 22 octobre 2015 par la BM pour le financement de la politique de développement pour la transparence et la redevabilité, sous le programme baptisé «Hakama II». L’objectif est de soutenir la concrétisation des principaux nouveaux droits et principes de gouvernance inscrits dans la dernière Constitution ainsi qu’à accroître l’engagement citoyen et l’accès à l’information.
Du même montant que les prêts précédemment mentionnés, la BM a approuvé récemment un programme destiné à améliorer la qualité et la gestion des transports en commun. Ce programme de transport urbain cible les villes de plus de 100.000 habitants situées dans neuf régions et vise à renforcer les capacités de planification et de gestion des systèmes de transport urbain au niveau central ainsi qu’à l’échelon local.
Si l’implication de la Banque mondiale est largement visible en ce qui concerne la réalisation de projets d’infrastructures structurants du pays, elle l’est beaucoup moins en ce qui concerne le volet social. Or, l’institution financière accorde plus d’importance à l’amélioration de l’éducation d’une part, et à la nécessité d’impliquer la femme dans le processus de développement, d’autre part. «La nouvelle stratégie de la Banque est de soutenir une croissance plus inclusive au Maroc, tout en aidant au rétablissement du contrat social. Ce qui passe par le soutien à l’éducation, la promotion de l’emploi des jeunes et des femmes et l’amélioration de l’accès aux soins», laisse-t-on entendre auprès de la BM.
Selma Malki (stagiaire)