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Marché des capitaux: les régulateurs du monde entier réunis à Marrakech

Marché des capitaux: les régulateurs du monde entier réunis à Marrakech

L’AMMC a organisé une conférence internationale en marge de la 47ème réunion annuelle de l’OICV.

 

Par A. Hlimi

Pour cet événement, placé sous le haut patronage royal, l’AMMC a vu les choses en grand. Tous les acteurs du marché financier marocain ainsi que des régulateurs et opérateurs du monde entier ont pris part à cette rencontre, la première du genre en présentiel après celle de Sydney en 2019, du fait de la pandémie Covid-19. En chiffres, ce sont plus de 90 autorités de marché des capitaux en provenance d’une centaine de pays qui ont répondu présent à cet évènement.

Les messages de Nezha Hayat Les capitaux destinés à l’investissement doivent être alloués efficacement au profit des jeunes, a indiqué la présidente de l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC), Nezha Hayat, dans son mot d’ouverture. Le Maroc dispose de toutes les infrastructures financières nécessaires, mais les ressources investies ne financent pas assez l’économie nationale par manque d’efficacité et d’efficience en matière d’allocation des capitaux, a-t-elle souligné. Et de rappeler que l’économie nationale dépend encore du financement bancaire, et les capitaux en circulation ne financent pas assez les jeunes porteurs de projets, ainsi que les petites et moyennes entreprises/industries (PME/PMI).

Un défi auquel s’ajoutent, poursuit Nezha Hayat, les moyens d’adapter et de mettre en œuvre les normes et pratiques internationales à la réglementation locale, notant que des efforts sont fournis par le Maroc au sein de l'organisation internationale des commissions de valeurs (OICV) pour promouvoir le marché des capitaux national.

«Nous devons être proactifs, nous conformer à nos principes et chercher à comprendre notre environnement en engageant des dialogues ouverts avec l’ensemble des parties prenantes de l'industrie financière, des autorités de régulation et des départements de tutelle», a-t-elle ajouté, mettant l'accent également sur l'innovation et la nécessité de pallier la fracture numérique dans les pays africains. Nadia Fettah : Le Maroc face à des défis de court et de long terme La maîtrise de l’inflation et le surpassement des difficultés liées aux chaînes d’approvisionnement mondiales constituent les deux principaux défis auxquels il faut actuellement répondre, avec des moyens proportionnels, en capitalisant sur l’intelligence collective, a indiqué de son côté la ministre de l’Economie et des Finances, Nadia Fettah.

Mais ces défis de court terme ne doivent pas occulter les orientations de long terme, a-t-elle dit. Evoquant les Objectifs de développement durable (ODD), Fettah a relevé que le Maroc a identifié ses priorités qui restent étroitement alignées à la dynamique internationale dans les pays développés, notant que la mise en œuvre des ambitions du Royaume en matière de transition écologique nécessite des fonds et du temps d’adaptation. «Je suis optimiste (...) Nous avons la chance d’avoir une feuille de route telle que le nouveau modèle de développement (NMD) pour combler l’écart entre l’économie et le social, et honorer nos engagements envers les jeunes générations», a souligné la ministre.

 

Marchés des capitaux africains : Des défis communs 
«Le monde a besoin de récupérer, de réinitialiser, de se reconstruire et de relancer tout en réinstaurant la fraternité qui a été perdue». C’est particulièrement vrai pour l’Afrique, dont les marchés financiers relèvent des défis communs comme l’explique, lors de cet événement, Aldo Olcese Santonja, économiste et administrateur à Attijariwafa bank : «Je peux citer la faible taille et le faible nombre des investisseurs institutionnels. Par ailleurs, nous avons deux points qui jouent en faveur de l'Afrique. Nous avons plus de 1.000 entreprises étatiques qui ne sont pas cotées en Bourse... Les plus grandes entreprises du continent sont étatiques et les gouvernements doivent ainsi changer le mode opératoire, et aller vers la libéralisation et la privatisation», a-til dit, ajoutant que le second point est relatif au développement de la connectivité et à la digitalisation financière dans le continent.

 

 

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