Suite et fin de notre série d'articles sur les ques-tions à se poser pour bien choisir son OPCVM (www.financenews. press.ma). Une fois les questions stratégiques posées, celles concer-nant notamment l'uni-vers de placement, les frais de transactions et le risque souhaité, il faut maintenant souscrire au fonds puis surveiller sa performance.
Les souscriptions se font géné-ralement par le réseau ban-caire, comme lorsque l’on souscrit à un contrat d'assu-rances. Même les sociétés de gestion indépendantes peuvent proposer leurs fonds à travers le réseau bancaire. Il suffit de demander. Une fois la sous-cription réalisée, il ne reste plus qu'à surveiller l'évolution du fonds. Patience ! Un gérant d'OPCVM dispose d'une vision long terme. Lorsqu'il choisit de réaliser un placement, il le fait dans le cadre d'une stratégie globale de recherche de rentabilité en fonction d'un risque précis. Ces acrobaties rendent inutile “la surveillance ultra rapprochée” de la performance. Cela ne sert à rien de garder un oeil chaque jour sur la valeur liquidative du fonds, voire même chaque semaine. Un suivi mensuel est largement suffisant. Mais constater l'évolution positive ou négative du fonds n'est pas une don-née suffisante. Il faut la comparer à celle des autres fonds similaires, ainsi qu'à celle de son benchmark, c'est-àdire l'indice de référence du fonds. Pour les fonds actions, le benchmark est généralement le Masi, indice de la Bourse de Casablanca. Certains choi-sissent des indices internes comme le CFG25 pour les OPCVM gérés par CFG Group. Dans ce sens, il ne faut s'inquiéter des écarts avec le bench-mark que s'ils persistent pendant deux, voire trois ans. Gardons à l'esprit que les OPCVM sont des investissements de long terme. Enfin, il faut profiter des publications des comptes détaillés des fonds dans la presse pour bien s'imprégner de leur composition. C'est un moyen serein d'anticiper les performances à venir. Cela renseigne sur les concentrations sectorielles des fonds, les poids des valeurs individuelles, dans l'ensemble, et la manière dont le gestionnaire opère des rotations dans son porte-feuille. En somme, est-il actif ou plutôt passif et subit le marché ? Une chose est sûre, lorsque l'on n'a pas la compétence nécessaire pour gérer son épargne seul, le meilleur moyen de la fructifier est de la confier à un professionnel. La preuve : les per-formances importantes réalisées par les OPCVM pendant les 3 dernières années.
Adil Hlimi