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«La transformation digitale en Afrique est déjà en marche»

«La transformation digitale en Afrique est déjà en marche»

ANDREA RUS TOPCOM 1

Andrea Rus, directeur des ventes – South EMEA chez Gigya et spécialiste de la thématique de «l'identité client»,

croit dur comme fer que cette dernière se trouve au cœur de la problématique de la transformation digitale. Il nous livre sa lecture de l'importance de la digitalisation du secteur financier.

Finances News Hebdo: Quelle appréciation avez-vous de l'importance de la thématique de la digitalisation de la finance à travers le monde. Vivons-nous vraiment une période de rupture ?

Andrea Rus   : La tendance de digitalisation de la finance suit, avec un peu de retard, la tendance que nous retrouvons dans tous les autres secteurs. Les clients requièrent désormais une relation simplifiée et décomplexée avec les instituts financiers (banques, assurances etc.) à travers tous les canaux. De ce fait, la Finance se digitalise, à travers des labs internes et des acquisitions afin de monter rapidement en compétences et de mettre en place l’infrastructure nécessaire. De plus, l’apparition de Fintechs innovantes avec de nouveaux modèles commerciaux ajoute une pression supplémentaire aux acteurs existants.

F.N.H.: En Afrique, la transformation digitale met du temps à se mettre en place. Pensez-vous tout de même que cela devrait se produire ? Quels sont les prérequis pour un réel décollage de cette industrie nouvelle et quels sont les freins ?      

A. R.: La transformation digitale en Afrique est déjà en cours avec de plus en plus de services innovants proposés aux consommateurs. Le grand public est souvent bien plus «digitalisé» que les entreprises. Celles-ci doivent constamment innover afin de fournir de nouveaux types de services tout en restant agiles et proches de leurs clients. Le continent africain a l’avantage de pouvoir rapidement se digitaliser en utilisant les meilleures pratiques déjà testées et connues, et en exploitant des technologies en mode SaaS, Software as a Service, qui permet de réduire les coûts et le temps d’implémentation. Dans ce sens, le seul frein pourrait être la disponibilité de réseaux télécoms suffisamment performants pour permettre cette transformation.

Propos recueillis par A. H.

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